14 août 2018 - 15:50
Le cépage de Marcel Lebœuf sur vos rôties
Par: Denis Bélanger

Marcel Lebœuf devant son kiosque des Petites douceurs à Marcel, à l’Exposition agricole de Saint-Hyacinthe. Photo: François Larivière

Le comédien de Mont-Saint-Hilaire Marcel Lebœuf, qui rêve de vendre un vin issu de son cépage, vient de trouver une façon de commercialiser son jus de raisin.  Il a lancé récemment une gamme de confitures et de gelées aux saveurs variées.

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Sept produits sont présentement en vente et un huitième est en préparation. Marcel Lebœuf n’a pas l’intention d’implanter une boutique à sa résidence de Mont-Saint-Hilaire, mais veut plutôt développer plusieurs points de distribution. L’idée de faire des confitures à base du jus de raisin de vin blanc (Cépage Frontenac) lui est venue il y a environ un an. «C’est quelqu’un qui est venu m’aider l’été dernier à tailler de la vigne qui m’a dit qu’il connaissait une dame de Saint-Paul-d’Abbotsford qui faisait des confitures. Je n’y avais jamais pensé. J’ai été mis en contact avec elle. Cette dernière a fait quelques recettes et puis on a lancé les produits. On a plein d’idées», ajoute Marcel Lebœuf qui aimerait aussi qu’un chef concocte des recettes à base de ses nouveaux produits.

Le comédien a pu mesurer le potentiel de vente de ses produits lors de la récente édition de l’Exposition agricole de Saint-Hyacinthe, qui s’est conclue samedi dernier. «Je suis un peu surpris, c’est tout nouveau pour moi. Plusieurs personnes arrêtent et goûtent aux produits. On m’avait fait 1500 pots et j’en ai manqué, j’ai dû en refaire d’autres. J’en ai vendu 2000 à l’Expo. Je m’en vais bientôt au Festival western de Saint-Tite, ça va m’en prendre 5000.»

Des condos, pas de vin
Marcel Lebœuf est propriétaire de ce qu’il a rebaptisé Domaine de Correlieu depuis le milieu des années 2000 et il a planté les premières vignes en 2009. Pour commercialiser son vin, il doit produire sur place et construire un chai. Avant d’investir dans la construction d’un édifice et l’achat d’équipements, le vigneron veut connaître l’avenir du terrain voisin, qui est présentement vacant et zoné résidentiel.

Le terrain en question est situé dans la névralgique zone A-16, où les seuils de densité obligent les promoteurs à construire 21 unités de logement par hectare. La Ville de Mont-Saint-Hilaire a gelé le développement dans le secteur pour le moment afin de trouver des solutions à la problématique.

Comme il l’expliquait aux visiteurs à l’Expo, Marcel Lebœuf estime que la construction de condos nuirait à sa vigne de raisins. «De la façon que c’est disposé, on ne peut pas avoir des condos où je suis. Je comprends les gens qui possèdent les terrains. Il faut arriver à une entente avec ce monde-là pour qu’ils trouvent leur profit, ainsi qu’avec les citoyens.»
L’Hilairemontais assure qu’il ne tient pas absolument à devenir propriétaire du terrain en question. «S’il y avait des arbres ou un parc à cet endroit, je serais bien content. Dans le pire des cas, il pourrait y avoir une maison comme la mienne, mais pas de condos.»

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