15 octobre 2020 - 19:50
De 130 000 $ à 155 000 $
L’augmentation du salaire du DG dérange le maire
Par: Denis Bélanger

Le directeur général de Mont-Saint-Hilaire, Daniel-Éric St-Onge.

Les élus de Mont-Saint-Hilaire ont décidé d’augmenter le salaire annuel du directeur général Daniel-Éric St-Onge lors de la séance ordinaire du conseil municipal du 5 octobre. Une décision que déplore toutefois le maire Yves Corriveau, estimant avoir eu très peu de temps pour analyser les données.

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En poste depuis le 18 mars 2019, Daniel-Éric St-Onge verra son salaire annuel passer de 130 000 $ à 155 000 $ avec des avantages s’élevant à 8000 $ pour un total de 163 000 $. Le gestionnaire touchera ainsi la même rémunération que recevait son prédécesseur Daniel Desroches au moment de quitter ses fonctions pour prendre sa retraite à la fin de 2018.

L’ajustement du salaire du plus haut fonctionnaire de la Municipalité a été basé sur les données fournies par l’Union des municipalités du Québec (UMQ) concernant les villes de 10 000 à 25 000 habitants. Les élus ont aussi fait la comparaison avec plusieurs villes de même taille de la région, soit Sainte-Julie, Belœil, Saint-Basile-le-Grand, Varennes, Saint-Bruno-de-Montarville et Sainte-Catherine. Le salaire de M. St-Onge sera ainsi inférieur de 9 % à la moyenne de ces villes, mais supérieur de 5 % à la moyenne des salaires des directeurs généraux des municipalités pour l’ensemble du Québec.

Désaccord sur la façon de faire

Sans voter, le maire Yves Corriveau a exprimé son désaccord sur la façon de faire d’autres membres du conseil. Il aurait préféré avoir plus de temps pour étudier les chiffres. Au moment d’adopter la résolution, il disait ne pas saisir parfaitement l’ensemble de l’ajustement, car il n’avait pas pu lire le contrat du directeur général.

« J’ai toujours accepté de repousser une décision quand un élu n’était pas prêt. Mais les membres du conseil n’ont pas la même vision. Où était l’urgence d’aller si vite? Il aurait été préférable de donner un mandat à une firme pour évaluer le tout. […] Je suis aussi mal à l’aise de voir accorder une augmentation de 30 000 $ en pleine pandémie, alors que les gens perdent leur emploi », a déclaré le maire.

Ce dernier a toutefois assuré qu’il ne remettait nullement en doute les compétences du DG et que sa relation avec lui demeurera harmonieuse. M. Corriveau a convenu que le salaire de M. St-Onge se devait d’être ajusté à un certain degré.

Le conseiller Émile Grenon Gilbert a fait remarquer que l’étude de l’UMQ permettait justement aux élus d’économiser des frais en consultants externes. De plus, le conseiller Louis Toner a tenu à énumérer les qualités du gestionnaire qui justifiaient une hausse salariale. « M. St-Onge a répondu à l’appel et a beaucoup dépassé les attentes. Il est un gestionnaire efficace, très organisé qui connaît les rôles de tous les intervenants, que ce soit les directeurs de services ou les élus. Il connaît la loi et sait très bien tracer la ligne entre le politique et l’administratif. Depuis son arrivée, il a fait avancer plusieurs dossiers épineux, se démarquant notamment en gestion de crise. »

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