20 février 2020 - 21:29
Dossier de la rue Saint-Georges
La poursuite pour diffamation abandonnée
Par: Denis Bélanger

Steve Richard Photothèque | L’Œil Régional ©

Hugo Gendron. Photothèque | L’Œil Régional ©

Toujours en attente du procès contre Metro avant de pouvoir remettre son projet sur les rails, le promoteur du projet de développement de la rue Saint-Georges, Odacité, vient néanmoins de régler un autre dossier devant les tribunaux. La poursuite de 300 000 $ contre des citoyens pour diffamation a été abandonnée à la suite d’une entente entre toutes les parties.

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La nouvelle a été confirmée la semaine dernière par voie de communiqué. En vertu de l’entente, les parties ont convenu de s’abstenir de tout commentaire et de s’en tenir au contenu de la missive. « Les parties se déclarent satisfaites de cette entente », peut-on lire dans la communication ne contenant qu’un bref paragraphe. Soulignons toutefois que le désistement officiel à la cour n’avait pas été déposé ou enregistré par la cour au moment de mettre sous presse.

Le président d’Odacité, Steve Richard, avait indiqué en septembre à la suite du dépôt de sa poursuite qu’il souhaitait éviter la tenue d’un procès et en venir à une entente. 

Un ras-le-bol
Excédé de lire sur les médias sociaux des commentaires qu’ils jugeaient diffamatoires et mensongers, M. Richard avait d’abord envoyé une mise en demeure, le 12 août, à huit internautes leur donnant 48 heures pour se rétracter. Seulement deux personnes avaient acquiescé à sa demande et l’entrepreneur avait déposé une poursuite officielle quelques semaines plus tard contre les autres. Il estimait que leur propos avait dépassé les bornes, notamment celui affirmant que l’Unité permanente anticorruption (UPAC) devait fouiller le dossier. Les Marchés Pepin, locataire important dans le projet de Saint-Georges, s’étaient joints à Odacité dans le recours pour chacun réclamer 150 000 $ aux six citoyens. Les défendeurs avaient pour leur part maintenu que leurs commentaires étaient plutôt « l’exercice légitime de leur droit de parole dans le cadre d’un sujet d’intérêt public au sein d’une société libre et démocratique ».

Hugo Gendron, qui a servi de porte-parole jusqu’en août de La Voix des Citoyens, groupe informel s’opposant au projet, Josiane Bellemare, Alain Giguère, Marie-Hélène Labrecque, Valérie Landuydt et François Perrier étaient visés par la poursuite.

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