29 novembre 2016 - 00:00
La mère de la victime cherche des réponses
Par: Denis Bélanger
Une quinzaine de policiers ont participé à la reconstitution de la scène de l’accident mortel.

Une quinzaine de policiers ont participé à la reconstitution de la scène de l’accident mortel.

La mère de Danyka Graboski, Josée Legault, accompagnée de membres de sa famille.

La mère de Danyka Graboski, Josée Legault, accompagnée de membres de sa famille.

La mère de la victime cherche des réponses

La mère de la victime cherche des réponses

Pour Josée Legault, la douleur restera vive tant et aussi longtemps qu’elle ignorera ce qui a causé la mort de sa fille, Danyka Grabosky, à la suite d’un accident de la route survenu le printemps dernier près du Collège Saint-Hilaire.

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«Je trouve ça long de ne pas savoir, alors qu’il n’y a que des hypothèses qui viennent ici et là. J’aurais aimé avoir le rapport du coroner pour tout analyser et ensuite faire mon deuil», a confié Mme Legault.

La mère avait parlé à sa fille le jour même de l’accident. La jeune femme avait hâte de montrer à sa maman les modifications apportées à sa demeure du Camping de Sainte-Madeleine. «À ce moment-là, rien ne laissait présager ce qui allait se passer un peu plus tard», a-t-elle ajouté.

Rappelons que le 13 mai dernier, Danyka Graboski, 18 ans, se trouvait dans le siège du passager du véhicule qui est entré en collision avec un autobus scolaire à l’intersection du boulevard Sir-Wilfrid-Laurier et du chemin Authier. Danyka était dans la voiture de son copain Marc-Antoine Landry, qui a survécu au choc.

Lundi matin, Josée Legault est revenue sur les lieux du drame avec plusieurs membres de sa famille pour assister à la reconstitution de scène organisée à des fins d’enquête par la Régie intermunicipale de police Richelieu-Saint-Laurent (RIPRSL). «Ce n’était pas difficile pour moi de me rendre sur place. C’était un devoir et un besoin. On lui devait ça à ma fille.»

À la suite de l’accident, une des hypothèses avancées était la vitesse excessive. Tant que l’enquête ne sera pas terminée, la famille s’abstiendra de commenter ou de jeter un blâme au conducteur. «Je n’ai pas d’amertume, je trouve ça dommage», a ajouté Mme Legault.

Exercice peu habituel

La RIPRSL planifiait la tenue de la reconstitution de l’accident depuis environ un mois. Lundi, une quinzaine de policiers de la SQ et de la RIPRSL, ainsi que l’expert de la Polytechnique, qui a analysé la boîte noire du véhicule transportant la victime, étaient sur place. Le coroner et le procureur du dossier avaient aussi été invités. L’inspecteur-chef Yanic Parent a reconnu qu’il est assez rare de tenir ce type d’exercice autant de mois après l’accident.

 

«Le dossier est toujours en cours d’enquête. C’est une étape supplémentaire. Nous refaisons le fil des événements pour ouvrir ou fermer des portes et étoffer notre dossier. On a pris les mêmes véhicules, la même direction. On a fait des tests et pris des photos», a expliqué M. Parent.

Jusqu’à maintenant, aucune accusation n’a été portée dans ce dossier. «Cet exercice va peut-être permettre d’avoir des éléments supplémentaires qui mèneraient vers des accusations, et peut-être pas non plus», a renchéri le policier.    

 

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