3 juin 2020 - 13:42
De passage à Dans l’œil du Dragon
La fondatrice de Cardio Plein Air animée par le mentorat
Par: Denis Bélanger

Danielle Danault est une fière partisane du mentorat entrepreneuriale. Photos : Gracieuseté

Danielle Danault (milieu) lors de son passage à l’émission Dans l’œil du dragon.

La fondatrice et PDG du réseau Cardio Plein Air, Danielle Danault, se fait un devoir de donner au suivant en offrant depuis des années du mentorat à ses franchisés et d’autres jeunes entrepreneurs. Il était ainsi naturel pour la femme d’affaires d’être recrutée à titre de Dragonne invitée pour l’émission Dans l’œil du Dragon.

Publicité
Activer le son

« Quand on se lance en entreprise, il faut oser demander du mentorat. Il y a quelqu’un qui m’a déjà aidée quand j’étais jeune. Quand un jeune m’approche, c’est très difficile de lui dire non. J’ai envie de l’aider, dit Mme Danault. Je faisais déjà beaucoup de mentorat, mais là, je peux le faire à plus grande échelle. Je suis ainsi honorée de pouvoir participer aux Dragons. »

Le parcours de Danielle Danault a inspiré les réalisateurs de l’émission à l’inviter sur le plateau de tournage. En effet, l’idée de Cardio Plein Air a pris naissance au parc Michel-Chartrand de Longueuil à l’automne 2000 avec 16 participants. Vingt ans plus tard, l’entreprise compte 50 franchises, dont une à Mont-Saint-Hilaire depuis plus d’une dizaine d’années, ainsi que 382 entraîneurs. Elle est aussi présente dans 140 parcs à travers la province et entraîne environ 25 000 personnes. Le passage de Mme Danault à l’émission Dans l’œil du Dragon a été tourné le 22 février et sera télédiffusé le 3 juin sur les ondes de Radio-Canada. À titre d’invitée, Mme Danault avait également la possibilité d’investir dans les projets qui lui ont été présentés. « J’ai bien aimé l’expérience et les autres Dragons étaient très chaleureux », ajoute-t-elle.

Danielle Danault a été contactée par les responsables de l’émission peu de temps après avoir été approchée pour un tout autre projet par la présidente de Prana et Dragonne régulière, Marie-Josée Richer. « Nous avions bien connecté ensemble. Par la suite, je recevais un appel de la production. Marie-Josée avait parlé de moi aux responsables et ils m’ont ainsi trouvé inspirante. »

Leçons et conseils

L’entreprise de Danielle Danault n’a pas été épargnée par la pandémie du coronavirus qui a mis sur pause une grande majorité de secteurs économiques. Bien que Cardio Plein Air ait dû s’endetter pour maintenir ses activités, Mme Danault estime que sa compagnie est assez solide pour reprendre le dessus.

Elle planche déjà à la présentation d’une conférence pour partager aux entrepreneurs les leçons tirées de la présente crise. « Il y a des choses qu’on doit faire avant, pendant et après la crise. Avant la crise, il faut avoir des liquidités d’avance. Selon la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), il faut avoir cinq mois d’avance de liquidité. Un sondage révélait que les entreprises avaient en moyenne tout au plus deux mois de liquidité d’avance. »

Pendant la crise, Danielle Danault a misé sur l’importance de communiquer régulièrement avec les membres du réseau Cardio Plein Air. « Dans les premières semaines, on tenait chaque jour un point de presse. Il fallait en tant que leader se montrer rassurant; ce n’était pas le temps de craquer. […] De plus, il faut préparer plusieurs scénarios de sortie de crise, soit un pessimiste, un réaliste et un optimiste. »

L’après-crise amène aussi tous les entrepreneurs à revoir certaines façons de faire, comme le télétravail. « Il a fait ses preuves. Nous voulons travailler sur une formule hybride où les gens ne seraient au siège social que deux ou trois jours par semaine. De plus, quand tout redémarrera, plusieurs autres secteurs auront encore leurs employés en télétravail. Nous n’aurons pas seulement les groupes de collègues de bureau qui s’entraînent le midi. Nous allons donc offrir maintenant des séances en ligne. »

Danielle Danault avait néanmoins un message d’espoir à lancer aux gens qui, avant le début de la crise de la COVID-19, avaient envie de se lancer en affaires. « J’ai envie de leur dire de croire en leur rêve. S’ils ont eu au départ cette petite étincelle, et bien cette passion est encore là. Il faut alors l’écouter et s’entourer des bonnes personnes. »

image