2 septembre 2020 - 14:05
Enfin un premier commerce dans le quartier de la gare
La femme et le boulanger tente sa chance
Par: Denis Bélanger
Montreal editorial photographer, Establishement Photo with Simon Gregoire, Femme et le boulanger

Photographe éditorial rive-sud Montréal, établissement avec Simon Grégoire, Femme et le boulanger

Crédit photo: ©Melvyn Kouri / KouriStudio.com

Le propriétaire de l’entreprise La femme et le boulanger, Simon Grégoire, n’a pas manqué de pain sur la planche ni d’audace durant la période de confinement. Il a ouvert une deuxième succursale à la gare de Mont-Saint-Hilaire, endroit considéré trop enclavé pour y faire de bonnes affaires. Et une troisième devrait ouvrir cet automne à Belœil.

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La femme et le boulanger a pignon sur rue à Otterburn Park depuis la fin des années 1990. M. Grégoire avait en 2006 ouvert dans le Vieux-Belœil une succursale dans le local maintenant occupé par la pizzéria Chez Dino. « J’ai opéré là jusqu’en 2014. J’ai quitté l’endroit, car il y avait des difficultés de stationnement et j’ai une clientèle du type in and out. Ça prend des clients qui ne sont pas pressés et qui ont des commissions à faire pour être dans le Vieux-Belœil. »
Le boulanger avait toutefois l’intention de revenir un jour à Belœil et gardait toujours l’œil ouvert pour trouver l’endroit idéal. Il y a quelques années, il a vu une opportunité en bordure de la 20, dans le secteur du CLSC et du cinéma, où l’on retrouve de multiples commerces. « Ce qui m’intéressait, c’est un quartier où les gens marchent beaucoup et où on trouve aussi une piste cyclable. Il y a aussi beaucoup de familles. Je ne voulais pas aller sur la 116 où on peut juste se rendre au commerce en voiture », dit le Belœillois.

Photographe éditorial rive-sud Montréal, environnement avec Simon Grégoire, Femme et le boulanger

Crédit photo: ©Melvyn Kouri / KouriStudio.com

 

D’abord la gare
Alors qu’il était en processus de réflexion pour Belœil, Simon Grégoire a été approché pour s’installer à la gare de Mont-Saint-Hilaire. Les résidents du secteur attendent des commerces depuis toujours. Quelques projets commerciaux ont avorté dans les édifices construits par le Groupe Lobato. Des élus et experts du développement ont déjà avancé que la gare était trop excentrée pour assurer un succès commercial.
M. Grégroire a accepté de prendre le pari et le projet de Mont-Saint-Hilaire s’est concrétisé avant celui de Belœil. « C’est un type d’endroit où j’aime aller. Un quartier où les gens viennent à pied. Vu que c’est enclavé, le sentiment d’appartenance se développe plus rapidement pour ce type de commerce. Quand j’ai commencé à sonder les gens du quartier, j’ai vu qu’ils étaient mécontents de ne pas avoir de services. Quand j’ai ouvert, les résidents étaient plus que contents. »

Une charge de travail folle
L’ouverture de La femme et le boulanger était prévue pour le 1er avril. Mais la pandémie de la COVID-19 a amené Simon Grégoire à reporter l’ouverture. « Le virus a mis une pression énorme sur les commerçants et en plus les gens se sont mis à faire du pain pour se faire des réserves […]. Et je n’étais pas admissible pour des subventions ou des programmes d’aide gouvernementaux. »
Le commerce a finalement ouvert le 8 avril et Simon Grégoire a travaillé quasiment sept jours sur sept depuis pour répondre à la demande. Une tâche qui a été très exigeante, car il n’a pas voulu augmenter immédiatement son nombre d’employés. « Je n’ai pas passé d’entrevues d’embauche pour éviter de propager le virus. Quand ça fait 4 ou 5 ans que tu fais affaire avec les mêmes employés, c’est plus facile de leur dire de faire attention et de respecter les consignes. Ce l’est moins quand tu entres une personne que tu ne connais pas. J’ai retardé l’embauche le plus que j’ai pu. Et ça roule très bien depuis l’ouverture. »
Malgré la charge de travail, le boulanger a aussi mis en branle son projet de s’implanter près de la 20 à Belœil. L’ouverture était prévue en juillet, mais elle a été retardée. Il espère pouvoir ouvrir à la mi-octobre. « Ça va me permettre d’avoir un équipement plus neuf et de faire de la place à Otterburn Park où on est serré et où il n’y a de la place que pour un client. Même si Belœil ne fonctionne qu’au ralenti, ça nous permettra de fournir Otterburn. »

Un coup de cœur
Simon Grégoire est propriétaire de la boulangerie depuis 2002, et il avait commencé à y travailler un an auparavant. Il est actionnaire avec des membres de sa famille. « La cuisine m’intéressait comme champ de métier. J’ai fait une année d’étude en pâtisserie, une en boucherie et une autre en cuisine. Pendant les études, je travaillais à la boulangerie. C’était parfait, je travaillais la nuit, et j’allais à l’école le jour. La boulangerie m’a donné une autre expérience différente, où tu es seul comparativement à la cuisine. »

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