5 mai 2016 - 00:00
La dernière chance de Nikolas Brouillard
Par: L'Oeil Régional
La dernière chance de Nikolas Brouillard

La dernière chance de Nikolas Brouillard

Pour une deuxième année consécutive, Nikolas Brouillard a l’opportunité de participer à la finale de la coupe du Président. À ses derniers coups de patin dans la LHJMQ, l’ancien défenseur des Voltigeurs tentera d’aider les Huskies à vaincre les Cataractes pour ainsi accéder au tournoi de la coupe Memorial.

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 Il y a un an, Brouillard s’est retrouvé dans le camp des perdants, ses coéquipiers des Remparts rendant les armes devant l’Océanic à l’issue d’une finale endiablée de sept matchs. Les Diables rouges ont ensuite obtenu vengeance en éliminant leurs rivaux au bris d’égalité du championnat canadien.

«Je me rappelle très bien de la défaite crève-cœur de l’an passé. Cette année, j’ai une autre chance de participer à la finale. Les Huskies m’ont donné cette dernière chance en venant me chercher, alors je vais tout faire pour gagner», a lancé Brouillard, à quelques heures de la mise au jeu initiale qui a eu lieu mercredi soir, à Rouyn-Noranda.

«Je suis conscient que j’en suis à mes derniers miles dans le junior, mais dans le feu de l’action, je n’ai pas le temps d’y penser. J’essaie d’en profiter le plus possible. Quand ce sera terminé, c’est certain que ça va me faire un pincement au cœur.»

Aux yeux de plusieurs observateurs, cette finale opposera l’étanche défensive des Huskies à la redoutable machine offensive des Cataractes. Brouillard est d’accord avec cette affirmation.

«L’attaque des Cataractes est dévastatrice. Leur jeu de puissance marche à plein régime. C’est certain qu’il va falloir jouer du hockey solide en défensive et surtout rester disciplinés. Bref, on devra continuer à jouer notre style. C’est ce qui nous a permis de finir en tête du classement cette saison et d’atteindre la finale», a expliqué le vétéran de 20 ans.

Le spécialiste de l’attaque massive juge d’ailleurs que la brigade défensive des Huskies représente la principale force de l’équipe.

«C’est la meilleure défensive de la ligue et la meilleure dont j’ai fait partie durant ma carrière. Notre profondeur nous permet même de compenser pour l’absence d’un gars de la qualité de Jérémy Lauzon. Nos sixième et septième défenseurs pourraient faire partie du top quatre dans la plupart des autres équipes», a-t-il fait valoir.

Dès son arrivée en Abitibi-Témiscamingue, durant le temps des Fêtes, Brouillard s’est imposé comme un élément-clé à la ligne bleue des Huskies. Comme il l’a si bien fait durant ses trois années à Drummondville, l’athlète natif de Mont-Saint-Hilaire s’est imposé principalement grâce à son instinct offensif.

«Quand je suis arrivé ici, Gilles Bouchard m’a dit de jouer de la même façon. La seule différence, c’est qu’il y a d’autres défenseurs autour de moi qui sont aussi bons. Ça nous enlève de la pression, parce qu’on se partage la responsabilité de produire en offensive. Ça nous permet aussi de mieux nous concentrer sur notre jeu défensif.»

Avant la finale qui a commencé hier soir,  Brouillard revendiquait 14 points (4-10) en 14 matchs. Pas moins de 12 d’entre eux ont été obtenus via l’avantage numérique, dont 7 dans la seule série de premier tour contre les Voltigeurs.

«Je n’ai pas joué mon meilleur hockey dans les derniers matchs de la demi-finale contre Moncton, mais j’ai déjà mis ça derrière moi. Je veux revenir fort en finale.»

À l’issue de sa carrière junior, Brouillard souhaite faire le saut dans les rangs professionnels, lui qui a d’ailleurs participé à trois camps des recrues ces dernières années avec Toronto, Winnipeg et San Jose. S’il ne parvient pas à décrocher une autre invitation, l’ancien choix de quatrième ronde des Voltigeurs en 2011 devrait joindre le programme des Redmen de l’Université McGill.

«C’est inutile de se mettre de la pression. Je ne m’en fais pas avec ça. Si ça ne fonctionne pas chez les pros, l’option de McGill est là», a indiqué Brouillard, qui retrouverait ainsi quelques anciens coéquipiers tels que Francis Lambert-Lemay, Jérome Verrier, Guillaume Gauthier et Louis-Philip Guindon. .

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