3 décembre 2020 - 18:52
La course de l’altruisme pour célébrer le Nouvel An
Par: Denis Bélanger

Stéphane Rho participe souvent à des événements sportifs pour une bonne cause. Il a participé à deux occasions au Cyclo-défi Enbridge contre le cancer. La saison dernière, il a dédié sa saison à la Fondation Dr Clown.

Le résident de Mont-Saint-Hilaire et membre du Club de course et de marche de Belœil (CCMB) Stéphane Rho souhaite démarrer l’année 2021 du bon pied en organisant le 1er janvier la course de l’altruisme. Une initiative visant à amener les gens à faire un don ou une action pour les personnes dans le besoin.

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« 2020 a été une année désastreuse à bien des niveaux pour plusieurs. La COVID-19 a notamment entraîné l’annulation de nombreux événements qui venaient en aide à différents organismes. Que diriez-vous d’une course (ou marche) virtuelle, distance à votre discrétion, où il n’y a rien à gagner pour nous, les participants? Pas de médaille, pas de bière gratuite, pas de t-shirt, etc. Seulement la satisfaction d’avoir aidé son prochain, d’avoir contribué à faire une différence dans la vie d’autrui », lance M. Rho sur la page Facebook de l’événement.

M. Rho encourage les gens à poser leur geste d’altruisme immédiatement, puis à se fixer un objectif de distance à parcourir lors du jour de l’an. « Pour ma part, je me suis fixé l’objectif de courir 10 km le premier. Je ne me suis toutefois pas fixé d’objectif de participants à mon initiative. »

Il avait envisagé la possibilité que certains membres du CCMB puissent effectuer le défi ensemble, tout en respectant les règles de distanciation sociale, si les normes sanitaires le permettaient. Cet espoir avait été partagé avant que le gouvernement du Québec annonce que les célébrations du Nouvel An n’auront pas lieu afin que les gens respectent une période d’isolement d’une dizaine de jours avant la reprise du calendrier scolaire.

Plusieurs possibilités

L’initiateur de la course de l’altruisme estime que le don des participants peut prendre plusieurs formes. Selon lui, ce ne sont pas les occasions et les moyens d’aider qui manquent.

« Ça peut être un don en argent, un don en denrées à une banque alimentaire ou de servir des repas à des sans-abris, un don de vêtements chauds, comme des habits de neige pour des enfants dans le besoin, etc. », ajoute le coureur qui a fait des dons à l’Opération Sous Zéro, dont le but est de fournir des vêtements d’hiver neufs et de qualité à des enfants à travers la province.

Stéphane Rho participe souvent à des événements sportifs pour une bonne cause. Il a participé à deux occasions au Cyclo-défi Enbridge contre le cancer. La saison dernière, il a dédié sa saison à la Fondation Dr Clown. Cette dernière apporte la joie aux personnes les plus vulnérables de la société. Depuis 2002, la Fondation Dr Clown a développé une approche relationnelle personnalisée auprès des enfants hospitalisés, des élèves en milieux scolaires spécialisés, des patients de tous âges dans les hôpitaux généraux et des personnes âgées en milieu de soins.

« J’ai couru toutes mes courses sauf une avec mon t-shirt de clown. La seule course où je ne l’ai pas porté a été le 30 km des rives de Boucherville. Un ami m’avait mis au défi de courir le 30 km habillé en Forest Gump, comme il avait promis d’égaler mon 1 $/km pour cet événement, j’ai accepté son défi. Le résultat a été que plein d’autres amis ont suivi le pas et, à elle seule, cette course m’a permis d’ajouter plus de 600 $ à ma collecte pour un total de plus de 800 $ remis à l’organisation », raconte M. Rho.

Inspirée de deux amis

L’idée de la course de l’altruisme est venue à l’esprit de M. Rho à la suite d’échanges avec deux amies. La première lui faisait remarquer que l’absence de courses officielles nuisait à sa motivation. « Une amie trouvait difficile de se motiver à courir tous les deux jours alors que tous les événements étaient annulés. C’était plus facile d’abandonner en se disant qu’il pleut ou qu’il fait froid. Même moi, je reviens d’une blessure et je trouve qu’il manque une carotte au bout du bâton.»

Puis, M. Rho a accompagné à vélo une amie qui courrait le défi 24 h pour la Fondation Charles-Bruneau. Elle a fait réaliser à M. Rho l’impact financier de la COVID-19 sur les organismes.

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