17 avril 2019 - 13:31
Andréane Frenette-Vallières, autrice hilairemontaise
Juillet, le Nord ou l’inspiration de Natashquan
Par: Olivier Dénommée
Andréane Frenette-Vallières est installée à Montréal depuis une dizaine d’années, mais n’a jamais vraiment quitté Mont-Saint-Hilaire, une ville au paysage qui l’inspire aussi à sa manière. Elle a publié en février son premier recueil de poésie.
Photo François Larivière | L’Œil Régional ©

Andréane Frenette-Vallières est installée à Montréal depuis une dizaine d’années, mais n’a jamais vraiment quitté Mont-Saint-Hilaire, une ville au paysage qui l’inspire aussi à sa manière. Elle a publié en février son premier recueil de poésie. Photo François Larivière | L’Œil Régional ©

Originaire de Mont-Saint-Hilaire, Andréane Frenette-Vallières a vu récemment ses premiers écrits publiés aux Éditions du Noroît. Juillet, le Nord, un recueil de poésie écrit lors de deux séjours inspirants à Natashquan sur la Côte-Nord, n’est qu’un premier pas pour l’autrice qui ne manque pas de projets d’écriture.

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Andréane Frenette-Vallières avait déjà visité la Côte-Nord pendant son adolescence et a décidé d’y retourner à l’âge de 24 ans, le temps d’un été. Un séjour qui l’a inspirée à écrire. « J’étais partie là-bas pour travailler et pour m’éloigner de la chaleur et de la ville. Je n’avais pas prévu écrire ça, mais une fois là-bas, mon écriture s’est imprégnée de ce qui m’entourait : la mer, la nature, les gens que je rencontrais… Ça a donné ce recueil. »
Le premier jet de Juillet, le Nord a été écrit en un mois à peine, mais il était trop court pour être édité tel quel. C’est pourquoi quatre ans plus tard, Andréane Frenette-Vallières y est retournée pour se replonger dans le même processus. « Mon écriture se fait en plusieurs étapes. J’écris un premier jet à l’improviste, puis vient l’étape de la réécriture. Je vois ce qui se dessine et vers quoi ça s’aligne », explique-t-elle. Car même si ses brefs poèmes (généralement quelques lignes, comme des « photos ») forment un recueil, une certaine trame narrative finit par se dégager. « C’est subtil, mais c’est comme une petite histoire. Il se passe quelque chose dans l’écriture et avec le personnage », précise-t-elle. Quelques dessins, aussi signés Andréane Frenette-Vallières, agrémentent le recueil.

Un autre monde
La Côte-Nord n’a rien à voir avec la région métropolitaine, confirme la principale intéressée. « C’est vraiment un autre monde. La nature est très présente et la densité humaine est faible. Chaque personne rencontrée est très importante, ce n’est pas superficiel. On m’a dit que l’on sent cette énergie dans ce recueil, qu’on a l’impression de voyager jusque dans la région. »
Elle espère au passage en convaincre quelques-uns de considérer faire un road trip jusqu’à Natashquan (16 h en auto!) pour se laisser aussi imprégner par l’ambiance de la Côte-Nord. « C’est une écriture accessible et je pense que ça pourrait même toucher des gens qui n’ont jamais lu de poésie. »

Auteure ou autrice?
Dans son dossier de presse, Andréane Frenette-Vallières ne se décrit pas comme auteure, mais comme autrice, un terme qu’elle a elle-même adopté très récemment. « C’est nouveau pour moi aussi et pendant des années, j’avais une réticence face à ce mot, mais j’ai compris qu’une langue est vivante et qu’elle évolue avec les gens qui la parlent. Même l’Académie française a fini par accepter le mot récemment alors ça vaut la peine de continuer à faire cet effort », croit-elle.
Selon elle, Juillet, le Nord offre une forme de poésie féministe, mais sans utiliser des « instruments féministes ». « Mes écrits participent à un courant qui cherche à réinventer ce que les femmes peuvent faire », commente-t-elle. Une approche qui devrait transparaître dans ses prochains projets d’écriture, promet-elle. « C’est sûr que j’ai d’autres projets en tête, et pas seulement en poésie. » Pour le moment, il est possible de se procurer Juillet, le Nord, un recueil de poésie accessible qui en fera voyager plusieurs, dans toutes les librairies.

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