9 octobre 2015 - 00:00
Jouer dans les rues bientôt permis à Beloeil
Par: L'Oeil Régional
Jouer dans les rues bientôt permis à Beloeil

Jouer dans les rues bientôt permis à Beloeil

LOISIRS. La Ville de Beloeil s’apprête à revoir dans les prochains mois sa réglementation pour permettre aux enfants de jouer dans les rues.

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Le conseil municipal de Beloeil a adopté une résolution dans laquelle il s’engage à mettre en place d’ici le printemps prochain un projet pilote pour permettre aux jeunes de jouer «librement» dans certaines rues résidentielles.

Au cours de l’automne, la Ville demandera aux citoyens de leur proposer des rues. Quelques-unes seront retenues. La population sera consultée et le comité de circulation se penchera ensuite sur l’instauration de mesures d’apaisement de la circulation pour assurer la sécurité des enfants et des automobilistes sur les rues sélectionnées.

Réglementation

Ce projet implique une révision de la réglementation actuelle. Un règlement interdisant la tenue d’activités sportives sur un espace public sans l’autorisation de la Ville, incluant les rues, existe à Beloeil.

«À cause de ce règlement, si du monde joue, par exemple, au hockey (dans la rue), la police pourrait leur donner un ticket», explique le porte-parole de la Ville, Louis-Jacques Pineault.  

En douze ans, deux contraventions ont été données à l’égard de jeunes s’amusant dans la rue, indique la Ville. L’émission de ces contraventions a fait suite à des plaintes de résidents auprès de la police.

À l’instar de Beloeil, d’autres municipalités au Québec empêchent le jeu libre extérieur. En 2010 à Dollard-des-Ormeaux, un père avait reçu une contravention de 75$ parce qu’il jouait au hockey dans la rue avec son fils.

Le jeu libre bénéfique

«Les jeunes jouent librement de moins en moins», constate Clara Couturier, analyste-recherchiste en politiques publiques à la Coalition québécoise sur la problématique du poids.

Pourtant, le jeu libre à l’extérieur est bénéfique chez l’enfant selon différentes études, soutient Mme Couturier. Les jeunes ont tendance à bouger plus dans une activité non structurée et extérieure. «On s’est mis à trop encadrer les enfants. Puis, dans les activités structurées, ils tendent à moins jouer», mentionne l’analyste.

L’impact est aussi visible sur le développement de l’enfant.  «Ça peut l’aider à développer des compétences, par exemple, d’imagination et de négociation», avance Mme Couturier.

 

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