21 octobre 2016 - 00:00
Je suis un infidèle
Par: Denis Bélanger
Je suis un infidèle

Je suis un infidèle

Certains amateurs de sports se sentent incapables de prendre pour une autre équipe quand la leur a déménagé ou a été dissoute. Pour ma part, j’estime qu’il faut passer à autre chose et qu’on peut en aimer une autre.

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Dans mon adolescence, j’ai vécu au Saguenay. À deux heures de route de la Vieille-Capitale, les Nordiques étaient l’équipe qui avait la côte. Plusieurs de mes amis de l’époque qui avaient les Nordiques tatoués sur le cœur se sont convertis en partisans de l’Avalanche. Un peu drôle quand on pense qu’à sa première année à Denver, la franchise a mis la main sur un homme que les gens de Québec détestaient auparavant, Patrick Roy.

Ça fait longtemps que je n’ai pas discuté hockey avec mes amis. Mais je sais que leur attachement pour l’équipe du Colorado a duré longtemps. Peut-être que la situation a changé le jour de la retraite de Joe Sakic.

Pour ma part, il était hors de question de prendre pour les Nationals de Washington. J’étais assez fâché à la veille du premier match des Nationals de voir que le Journal de Montréal avait envoyé un journaliste pour couvrir l’événement. Pire encore, cela faisait la une. Il me semble que c’était de remettre le fer dans la plaie.

Je ne me suis toutefois pas mis à détester les Nationals. Je n’avais juste aucun intérêt à les suivre et j’ai continué à suivre un peu les Dodgers de Los Angeles. J’ai toujours aimé cette équipe, et en plus, cette formation avait dans ses rangs des éléments québécois en Éric Gagné et Russel Martin.

Je n’ai donc eu aucune difficulté à embarquer dans le «bandawgon» des Jays l’an dernier. C’était logique, l’équipe vient maintenant à Montréal disputer des parties hors concours et a signé Russel Martin. Un de mes bons amis n’a pas aussi hésité lui non plus à afficher son penchant pour les geais bleus. Mais d’autres résistent. Russ Anber a dit qu’il était hors de question qu’il prenne pour les Jays. De son côté, l’humoriste Mario Jean, avait un discours un peu plus différent. Il ne sentait pas capable d’aller voir un match de baseball au Stade olympique sans que les Expos soient impliqués. Pour lui, c’était comme d’aller souper avec le gars qui avait volé sa blonde! Mais il avait quand même «trippé» à suivre les exploits des Jays en 2015.

Si les Expos, reviennent, je leur prêterais alors mon allégeance. Mais pour l’instant, je prends pour qui je veux. Oui, je suis un infidèle.

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