On ignore pour l’instant le montant précis des nouvelles amendes. La Ville devrait adopter en juillet les modifications au règlement sur le bon ordre et la paix dans les parcs et endroits publics. L’amende actuelle minimum est de 100$.
«Je pense que ça va être tout près de 1000$ et les amendes doubleront en augmentant. Nos gens sont en train de rédiger le règlement. On ne peut pas le faire pour toute la montagne, seulement sur notre propriété, soit la partie des éboulis, a commenté le maire de Mont-Saint-Hilaire, Yves Corriveau. Nous allons ajouter des pancartes pour enlever tout doute. Il y a déjà des pancartes, mais il n’y en a pas beaucoup.»
Cette mesure fait suite à la demande qu’avait envoyée le conseil municipal au ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire (MAMOT) afin de pouvoir facturer aux gens imprudents les coûts engendrés par le sauvetage. Québec a répondu que les règles actuelles ne le permettaient pas.
«Cette règle, qui assure qu’on ne fasse pas payer à une personne le coût d’une intervention lors d’une situation d’urgence où existe une menace pour sa vie et ses biens, est bien acceptée par la population et il n’apparaît pas souhaitable d’introduire une nouvelle exception», écrit le sous-ministre du MAMOT Sylvain Boucher dans une lettre envoyée au directeur général de Mont-Saint-Hilaire, Daniel Desroches.
«On nous a aussi dit qu’on a d’autres moyens pour agir, dont les amendes», a ajouté de son côté M. Corriveau. Ce dernier martèle sur la nécessité de sanctionner les randonneurs délinquants depuis des mois en raison de deux évènements survenus en près de trois mois en 2015.
En juin, quatre randonneurs s’étaient aventurés dans la falaise Dieppe et l’opération de sauvetage avait mobilisé une soixantaine de personnes. En septembre, deux randonneurs de Drummondville s’étaient promenés en zone interdite. La facture du sauvetage s’élevait entre 2600$ et 3000$. «Il faut lancer un message aux jeunes qui se font un plaisir d’aller (en zone interdite)», poursuit M. Corriveau.