8 septembre 2017 - 14:59
Fusion avant les élections
Par: Vincent Guilbault
Vincent Guilbault

Vincent Guilbault

Bon, on va tout de suite parler de l’éléphant rose dans la pièce. Parler de fusion à quelques semaines des élections, ce n’est pas fortuit. Gérard Schafroth n’a pas choisi ce moment par hasard pour lancer sa pétition, surtout s’il compte se présenter au poste de conseiller ou de maire.

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Il voudra que les candidats des autres municipalités se prononcent sur le sujet. Nous les inviterons à le faire, mais l’équipe ici n’en fera pas le principal sujet de discussion. Avec la zone A-16, les résidences pour personnes âgées et autres épineux dossiers, les discussions ne manqueront pas.

D’un point de vue organisationnel, j’apprécie une bonne partie de l’argumentaire. Est-ce que c’est nécessaire de parler de fusion pour regrouper les services? Je vous laisse le soin d’en décider. Je ne suis pas encore totalement convaincu que cela est la bonne option, si ce n’est que pour une question de représentativité de la population.

Juste une note de réflexion. Je dois lui donner raison sur les frontières floues entre les résidents. J’étais membre d’une troupe de théâtre à Belœil. Naturellement, le membership était ouvert aux comédiens amateurs de la région. Avec des membres en provenance d’un peu partout, il était parfois difficile de justifier aux instances municipales que l’organisme était «belœillois». Ça pouvait nuire pour trouver un local de pratique.

Les Villes doivent tenir compte que les citoyens «s’impliquent indifféremment dans les nombreux clubs, associations et organismes sportifs, culturels, sociaux et d’entraide régionaux, tout en fréquentant les mêmes commerces», comme le dit M. Schafroth.

Intermède

Un des anciens directeurs du journal est père d’un fils vivant avec l’autisme. Un autisme assez sévère. Naturellement, à son arrivée au journal, il a tout de suite embrassé la cause de l’Intermède.

Comme parent, j’ai souvent besoin d’une pause. Pour le couple, mais pour moi aussi. Entre le travail, les tâches, et le quotidien, on tend à s’oublier. Parfois, juste de laisser les enfants à un parent pour avoir une soirée de tranquillité peut prévenir un effondrement mental.

Imaginez élever un enfant vivant avec une difficulté majeure. C’est l’idée d’avoir un enfant «différent», le deuil de bien des petites victoires. C’est savoir qu’à 18 ou 20 ans, l’enfant ne volera pas de ses propres ailes. C’est savoir que même à l’âge de la retraite, il faudra subvenir aux besoins de l’enfant. Que même mort, il faudra avoir préparé le terrain pour permettre à son enfant de vivre.

Ce sont les pleurs lorsqu’on parle à ces parents courageux, la fatigue, les rencontres en dehors des heures de travail. Le calvaire, quoi, même si on ne l’avoue vraiment jamais en public.

L’Intermède ne change rien à tout ça. Mais ça permet juste de mettre la vie sur pause, le temps d’une journée, le temps d’une nuit. Merci, on vous souhaite un autre 30 ans.

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