24 mai 2018 - 16:52
Ford EcoSport : le petit qui voit grand
Par: Marc Bouchard

On le connaît partout sur la planète, mais au Canada, il vient à peine de faire son entrée : le Ford EcoSport, petit multisegment compact que le constructeur aimerait bien rendre aussi populaire que son grand frère le Ford Escape.

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Construit sur la plate-forme de la petite Ford Fiesta, le VUS EcoSport ne s’en laisse pas imposer par sa taille. Au contraire, ses dimensions réduites ne l’empêchent pas d’avoir de très grandes ambitions. Comme celle de conquérir une vaste part de marché dans un créneau déjà fortement encombré de concurrents.

Pour y parvenir, l’EcoSport mise sur des qualités indéniables. Sa petite taille, sa silhouette proche de celle de la famille (en fait, on dirait sous certains aspects une Fiesta plus en hauteur) et son moteur plutôt économe en carburant, en plus d’une certaine forme de connectivité, le rendent attirant aux yeux des futurs acheteurs.

Malheureusement, un certain nombre de défauts font aussi partie du lot, ce qui risque de lui rendre la vie dure face aux compétiteurs. Le hayon à ouverture latérale, par exemple, qui rend presque impossible l’ouverture de la porte arrière dans un stationnement trop serré, a beau être présenté par la représentante de la compagnie comme étant un atout, la grande majorité des amateurs vous diront qu’au contraire, il s’agit de l’un des défauts des plus agaçants qui soit. La concurrence (pensons ici au Toyota RAV4, par exemple) a depuis longtemps abandonné cette façon de faire jugée trop encombrante.

Vie à bord

Les occupants avant seront heureux à bord du nouvel EcoSport. Son dégagement est plus que suffisant, les sièges offrant assez de confort et les commandes étant bien assez simples pour être faciles à manipuler rendront l’expérience de base agréable.

Mieux encore, sur certaines versions, il est possible d’obtenir un écran de huit pouces et un système multimédia Sync 3 qui figure désormais parmi les meilleurs de l’industrie. Ajoutez à cela une connectivité WiFi et la possibilité d’opter pour le Ford Pass (l’application sur téléphone intelligent qui permet de gérer le véhicule à distance), et vous aurez un ensemble qui plaira aux plus connectés des conducteurs.

La chose se gâte un peu à l’arrière, là où l’espace est considérablement plus limité. En fait, bien que je ne sois pas de très grande taille, une fois en position idéale de conduite, s’asseoir derrière moi relevait presque du miracle et de la contorsion. Les jambes n’ont en effet qu’un accès fort restreint.

L’espace de chargement est cependant dans la bonne moyenne. Plus petit que le Honda HR-V, plus grand que le Mazda CX-3, il reçoit aussi un faux plancher qui permet de le diviser en hauteur, permettant d’empiler littéralement, et sans dommages, les marchandises. Puis, il y a le hayon…

Sur la route

C’est sur la route que le Ford EcoSport peine à se démarquer. Au choix, on peut opter pour un moteur 3 cylindres 1,0 litre Ecoboost de 127 chevaux qui, sans être puissant, est d’une remarquable douceur, n’affichant aucune vibration et remarquablement silencieux.

Petit bémol cependant, il n’est disponible qu’avec un rouage à traction avant, ce qui limite les possibilités.

Puis, il y a le 2,0 litres. Plus puissant (il fait plus de 160 chevaux), il est cependant beaucoup moins raffiné, plus rugueux et tellement plus bruyant qu’on n’a pas vraiment envie de le pousser à fond. Et pour être totalement sincère, outre sa traction intégrale, il n’offre pas autant l’avantage de la puissance qu’on aurait pu l’espérer. Sans compter la consommation de carburant, largement supérieure aux 10,2 litres aux 100 kilomètres que l’on a enregistrés sur les routes de Terre-Neuve.

Évidemment, le nouvel EcoSport dispose de quelques déclinaisons (S, SE, SES et Titanium), dont les groupes d’options varient considérablement, mais qui se partagent l’une ou l’autre des mécaniques.

En résumé

Petit, agréable sans excès, le Ford EcoSport plaira aux amateurs de petit utilitaire. Et il a les qualités pour le faire. Mais prenez garde : la facture a une forte tendance à grimper dès que l’on insiste un peu sur les options.

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