12 octobre 2016 - 00:00
Entrepreneure malgré une greffe des poumons
Par: L'Oeil Régional
Lily-Christine Thomas-Samson invite les gens à signer leur carte pour le don d’organes.

Lily-Christine Thomas-Samson invite les gens à signer leur carte pour le don d’organes.

SOCIÉTÉ. Lily-Christine Thomas-Samson menait une vie sans histoire. Mère de deux jeunes filles et étudiante, elle ne se doutait pas que sa vie serait bouleversée par l’hypertension pulmonaire à 22 ans.

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«L’hypertension pulmonaire est une maladie dégénérative du système respiratoire qui affecte deux personnes par million. En pompant, le cœur envoie le sang dans les poumons pour être oxygéné, mais l’artère pulmonaire est compressée. La moyenne pour une personne est de 15 milligrammes de mercure alors que j’avais dépassé 130 au moment de la greffe», mentionne-t-elle d’emblée.

Pendant sept ans, elle a vu la condition de ses poumons se dégrader graduellement, en plus de combattre un cancer de la thyroïde. En compensant pour le manque au niveau des poumons, son cœur s’est fatigué et ses reins ne fonctionnaient plus. Résultat: elle a dû subir une greffe de poumons. 

«Quand j’ai été suffisamment remise de mon cancer de la thyroïde (une greffe n’est pas possible si une personne est trop faible), j’ai été inscrite sur la liste la plus urgente pour la greffe. J’ai finalement été greffée le 25 octobre 2013», ajoute-t-elle.

Un long processus

Une fois la greffe effectuée, un long processus de réadaptation, étalé sur plusieurs mois, a dû être suivi. Au cours de cette période, elle a notamment dû réapprendre à parler et à manger. 

«La greffe fut assez difficile. Je suis restée hospitalisée cinq mois et demi parce que j’ai été mise sur circulation extracorporelle pour permettre à mon cœur de prendre du mieux. J’ai également fait de la dialyse pour préparer mes reins», explique celle qui a passé dix jours dans le coma.

Le plus difficile pour Lily-Christine a certainement été de regagner sa masse musculaire. À un certain moment, son poids a chuté à 76 livres pour ses 5’7».

Sur le plan familial, son état de santé n’a pas été facile pour ses filles; la plus vieille tentait de compenser les limitations de maman.

«Nous avons dû chicaner ma plus vieille, car elle voulait prendre le rôle de maman. Elle faisait les devoirs de sa sœur, elle voulait faire à manger et le ménage. Il a fallu lui faire comprendre qu’elle avait sa vie d’enfant à vivre, qu’elle n’avait pas à compenser pour maman. Ma plus jeune n’est pas trop consciente de la situation, car j’ai toujours été malade en sa présence. Elle n’a pas connu maman en santé.»

S’accrocher à ses rêves

Combattre la maladie n’est déjà pas facile, mais ce l’est encore moins en étant maman et étudiante. Malgré les épreuves, Lily-Christine a continué d’avancer afin de réaliser son rêve d’ouvrir sa propre clinique.

«J’ai fait ma technique sur huit ans plutôt qu’en trois ans. J’allais à l’école pendant mes traitements de chimiothérapie. Quand nous sommes malades, nous essayons de nous rattacher à des projets et aller à l’école me permettait de me sentir en vie.»

Tous ses efforts ont payé puisqu’elle vient d’ouvrir sa clinique, Denturologie Lily-Christine, sur le boulevard Sir-Wilfrid-Laurier à Beloeil.

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