20 mai 2020 - 13:11
Éclosion de COVID-19 à l’usine Unidindon
Par: Denis Bélanger

L’usine d’Unidindon de Saint-Jean-Baptiste. Photo François Larivière | L’Œil Régional ©

Une éclosion de cas de COVID-19 s’est déclarée à l’abattoir de volaille Unidindon de Saint-Jean-Baptiste. Les premiers cas ont été rapportés à la santé publique le 28 avril. Au moment de mettre sous presse, 29 employés avaient reçu un diagnostic positif au virus.

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Une soixantaine d’employés étaient absents du travail sur les 435 salariés cols blancs et cols bleus de l’usine fondée en 1996 et détenue à 68 % par Olymel et 32 % par Exceldor. « Ce nombre inclut les personnes qui ont contracté le virus, mais aussi les gens qui ne pouvaient pas faire garder leurs enfants. De plus, quatre ou cinq personnes étaient en attente de test ou d’un résultat », a expliqué vendredi le porte-parole chez Olymel, Richard Vigneault.

Contrairement à d’autres usines d’Olymel durement touchées par la COVID-19, Unidindon n’a fait l’objet d’aucune fermeture depuis le début de l’éclosion, mais la production a été ralentie.

Dès le début de la crise du coronavirus, l’entreprise a retenu les services d’un médecin épidémiologiste pour l’élaboration de mesures de précaution comme le port de masques et de visières ainsi que l’installation de plexiglas. À la suite de l’éclosion à l’usine, la direction a obligé le personnel à porter un masque dans les aires communes.

« Toutes nos mesures sont mises en application pour veiller à la sécurité des employés et éviter le croisement entre les quarts de travail. On suit le protocole de l’Institut national de santé publique du Québec. Mais quand les employés rentrent chez eux, nous leur recommandons de rester prudents. Ça semble être une contamination communautaire », ajoute M. Vigneault.

De son côté, la Direction de santé publique insiste pour dire que l’entreprise était déjà bien organisée. « Elle avait aussi embauché une infirmière qui procède à la recherche des contacts dès qu’un travailleur est symptomatique. Nous avons validé avec l’entreprise la procédure d’identification des travailleurs symptomatiques et de recherche de contacts, de même que les mesures de prévention en place (distanciation, barrières physiques, équipements de protection). Des ajustements ont été proposés. L’entreprise collabore bien », déclare Chantal Vallée, porte-parole pour le CISSS de la Montérégie-Centre.

Selon le président du syndicat de l’usine, Sylvain Ménard, la situation s’est calmée au cours des deux dernières semaines. Certains employés ayant été déclarés positifs devaient revenir au travail cette semaine.

Huit cas à Saint-Jean-Baptiste

L’éclosion a d’abord été rapportée la semaine dernière sur les médias sociaux. C’est d’ailleurs par ce médium que la mairesse de Saint-Jean-Baptiste, Marilyn Nadeau, a été informée de la situation. Depuis, elle a eu l’occasion d’échanger avec les représentants d’Olymel. Elle admettait au départ que l’éclosion pouvait être source d’inquiétude vu le grand nombre de personnes qui y travaillent et qui sont susceptibles de fréquenter les commerces de la municipalité.

« On m’a dit que seulement 8 des 27 cas venaient de Saint-Jean-Baptiste. Et selon les plus récentes infos de la santé publique, il n’y avait que 13 cas dans notre municipalité. Il faut continuer de respecter les mesures sanitaires demandées par notre gouvernement », rappelle-t-elle.

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