12 avril 2016 - 00:00
Disparition de Déborah Laurent-Gervais: Sa fille craint le pire
Par: L'Oeil Régional
Une photo de Déborah Laurent-Gervais fournie par sa fille Tina Gervais.

Une photo de Déborah Laurent-Gervais fournie par sa fille Tina Gervais.

TÉMOIGNAGE. Ça fait maintenant plus de 130 jours que Déborah Laurent-Gervais a été vue pour la dernière fois à son domicile de McMasterville. Un geste volontaire selon la police. Son unique fille, Tina Gervais qui cherche aussi des réponses, reconnaît que l’espoir s’amincit plus le temps passe.

Publicité
Activer le son

«Mon oncle va voir les centres d’hébergement et les policiers devaient vérifier les hôpitaux. Nous continuons les efforts, mais nous ne réussissions pas à la retrouver. C’est décourageant. Nous en venons à un point où ça n’augure pas bien, mais je n’arrêterais pas tant que je ne l’aurais pas retrouvé», ajoute Mme Gervais, qui vit cette situation difficile avec son père, marié à la disparue depuis plus de 30 ans.

Tina Gervais, qui demeure à Saint-Hubert, devient nerveuse chaque fois que son père ou la police l’appelle, craignant qu’on lui annonce une terrible nouvelle. «J’étais énormément préoccupée lorsqu’on a appris il y a quelques semaines qu’un cadavre avait été retrouvé à Longueuil (c’était finalement le corps de Francine Haesman). La situation est également difficile pour mes trois garçons. Ils étaient très proches de leur grand-mère.»

Un épisode de dépression

Ce n’est pas la première fois que Déborah Laurent-Gervais manque à l’appel. Elle n’avait pas donné signe de vie pendant plus d’une dizaine de jours en 2013; elle avait fréquenté les restaurants du secteur de son domicile de Greenfield Park tout en squattant les terrains vagues. Elle avait finalement été retrouvée à Longueuil. Tina Gervais rapporte que ce geste était lié à une dépression.

«Elle a travaillé sur des choses qui la dérangeraient. Mon père et elle ont déménagé de Greenfield Park, où ils vivaient depuis 20 ans, pour s’installer à McMasterville. Elle voulait notamment une cour arrière. Nous pensions qu’elle était maintenant correcte et elle nous semblait heureuse.»

Mme Gervais assure que sa mère n’avait pas eu de problème de santé mentale avant les deux disparitions. «C’est sûr qu’elle aura besoin d’aide. J’ai peur que ce soit peut-être de l’Alzheimer et qu’elle ne se souvienne plus comment revenir à la maison.»

Déborah Laurent-Gervais a été vue pour la dernière fois le 30 novembre à son domicile de la rue Jarry, à McMasterville, vers 12h45. Au moment de quitter son domicile, Déborah Laurent-Gervais était vêtue d’un manteau rouge vin mi-long avec un capuchon, d’un jeans noir et de souliers de course noirs. S’exprimant surtout en anglais, elle mesure 5’1» et pèse 161 lb. Elle avait les cheveux bruns mi-longs.

image