31 août 2021 - 18:51
Diane Demers réplique au maire
Par: Denis Bélanger

Diane Demers

La conseillère municipale du district 1 à Saint-Mathieu-de-Beloeil, Diane Demers, n’a pas apprécié les propos du maire Normand Teasdale tenus la semaine dernière par rapport à un manquement éthique qu’elle a commis.

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L’Œil Régional rapportait dans son édition du 18 août que Mme Demers a été reconnue coupable par la Commission municipale du Québec (CMQ) d’avoir enfreint le Code d’éthique et de déontologie des élus de la Municipalité. Elle a plus précisément fait pression sur un employé municipal dans le processus d’émission d’un permis à un citoyen. Le juge administratif Joseph-André Roy doit déterminer la sanction à appliquer, laquelle pourrait aller jusqu’à trois mois de suspension.

L’élue s’était abstenue de commenter, mais le maire Teasdale avait déploré entre autres que le geste de Mme Demers avait engendré des milliers de dollars en frais d’avocat pour la Municipalité et tous les contribuables.

À la lecture de la réaction du maire, Diane Demers a tenu à contacter L’Œil Régional. Selon elle, il était prématuré et inapproprié pour le maire de commenter ce dossier. « La décision complète et finale du juge administratif n’a pas encore été rendue dans cette affaire », soutient-elle.

Mme Demers fait aussi remarquer que la Municipalité a dû payer, conformément à la loi, les frais d’avocat d’un autre conseiller, Sylvain Lavallée, qui a dû aussi s’expliquer devant la CMQ pour des enjeux éthiques. Il avait toutefois été blanchi de tous les reproches pesant contre lui.

« Plusieurs élus municipaux de partout au Québec se sont prévalus de cette règle de droit, depuis son entrée en vigueur en 1996 [pour le paiement des frais d’avocat par une Municipalité]. Cette règle est importante pour notre démocratie municipale, n’en déplaise au maire qui considère cette règle “triste” et “malheureuse”. Si telle est son opinion sur ce sujet, le maire devrait demander que la loi soit modifiée, plutôt que de chercher à me blâmer prématurément. Nous avons agi, M. Lavallée et moi-même, comme la vaste majorité des élus municipaux placés dans les mêmes circonstances », plaide Mme Demers.

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