18 septembre 2015 - 00:00
Deux athlètes d’exception
Par: Denis Bélanger

En un peu plus de dix ans de carrière, j’en ai rencontré et interviewé des athlètes. Il y en a deux qui m’ont grandement marqué, et ce, pour les bonnes raisons. Évidemment, j’ai rencontré ces athlètes avant mon arrivé à L’Œil, il y a encore moins d’un an. Un jour, un athlète de la Vallée pourrait certainement s’ajouter au palmarès.

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Le premier est Patrice Bernier. J’ai eu le privilège d’interviewer à plusieurs reprises le capitaine de l’Impact, car il a grandi à Brossard. C’est mon ancien collègue qui me l’a fait connaitre en 2010. Alors que le onze montréalais n’était pas encore en MLS, mon collègue Pierre Loiselle nous rapportait les exploits de Bernier qui gagnait alors sa vie en Europe. Nous étions tous les deux contents lorsque l’Impact a annoncé sa signature à l’aube de son entrée en MLS.

J’ai assisté au match d’ouverture inaugural en MLS à domicile au printemps 2012. N’ayant pu assister au point de presse d’après match, j’ai contacté Patrice le lendemain directement sur son cellulaire. Il n’a pu répondre la première fois et je lui ai donc laissé un message. Quelques minutes plus tard, je discutais avec un ami et Bernier m’a rappelé à deux reprises. Je ne pouvais évidement pas répondre au joueur. Une fois la conversation terminée, j’ai contacté Patrice à nouveau. Il n’était aucunement fâché que je n’ai pas ru réponde à ses deux appels. Patrice ne m’a jamais refusé par  la suite une demande d’entrevue. Bernier a été exemplaire cet été alors que son entraineur ne le faisait pas jouer.

Le second, j’ai eu la chance de le côtoyer davantage, alors que je travaillais pour les Citadins de l’UQAM. Certains diront que je suis têteux, mais je m’en fou. Il s’agit de Jules Diagne, joueur de l’équipe masculine de basketball.   Je l’ai côtoyé le temps de deux saisons. En 2008-2009, il avait démontré qu’il était un joueur des grandes occasions. Lors de l’avant-dernier week-end de la saison régulière, il avait inscrit dans deux matchs le panier victorieux. Il avait des qualités de leader incroyable. Lors du dernier week-end de la saison régulière, l’entraineuse Olga Hrycak avait envoyé dans la mêlée un petit joueur qui n’avait quasiment pas joué de l’année.  Jules n’arrêtait pas d’encourager et de féliciter ce joueur. Diagne avait de la  confiance et de l’humilité. Et croyez-moi, ce n’est pas tout le monde dans cette équipe qui en avait de l’humilité â l’époque. Durant cette saison, les Citadins avaient atteint la finale contre les Stingers à Concordia. Diagne avait inscrit 30 points, mais les siens avaient perdu par trois points. Malgré sa bonne performance, Diagne se retrouvait au sol, atterré de la défaite.

Que s’est-il passé la saison suivante? Jules Diagne n’a pu jouer de parties durant calendrier préparatoire, ayant été victime d’une crise de la sclérose en plaques. Diagne est revenu à temps pour le match d’ouverture. Il a été utilisé en deuxième demie. Son utilisation a été limitée, mais il a donné l’étincelle qu’il fallait pour permettre aux Citadins de renverser la vapeur et remporter ainsi le match. Les Citadins ont finalement terminé la saison au premier rang du circuit universitaire québécois et remporté  le championnat québécois.

Diagne et Bernier avaient  l’étoffe de vrai capitaine. Espérons que le prochain capitaine du CH soit un vrai leader.

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