16 novembre 2016 - 00:00
Derrière le volant d’une «Zamboni»
Par: Denis Bélanger
Derrière le volant d’une «Zamboni»

Derrière le volant d’une «Zamboni»

Derrière le volant d’une «Zamboni»

Derrière le volant d’une «Zamboni»

Derrière le volant d’une «Zamboni»

Derrière le volant d’une «Zamboni»

Les surfaceuses («Zamboni») n’ont plus de secrets pour Claude Lussier qui entretient les patinoires intérieures de Mont-Saint-Hilaire depuis 30 ans.

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Lussier a commencé à piloter une surfaceuse à l’âge de 15 ans. Aujourd’hui, il faut un permis de conduire pour occuper le boulot, car il faut parfois amener le véhicule dans la cour extérieure du Complexe sportif Sportscene. Après toutes ces années, l’homme, qui demeure maintenant à Saint-Denis-sur-Richelieu, éprouve encore du plaisir à préparer les glaces.

«J’ai commencé jeune. J’étais même marqueur au hockey et j’aidais à tasser les buts. J’en ai fait des tours assis à côté [du conducteur]. Maintenant, nous n’avons plus le droit, se rappelle-t-il. Ça a pas mal évolué ces dernières années. Aujourd’hui, c’est rendu à batterie. Quand j’ai commencé, c’était à l’essence. Par la suite, c’est tombé au propane, avant de devenir électrique.»

Si la conduite d’une surfaceuse n’est pas bien différente de celle d’une voiture, elle suscite davantage la curiosité. «Quand j’étais jeune, je jouais au hockey. Tout le monde voulait essayer ça, car c’est intrigant et c’est une chose tu ne feras qu’une seule fois dans ta vie. J’ai trois jeunes qui travaillent avec moi et ils aiment ça. J’ai aussi une autre personne qui travaille dans un bureau de gouvernement qui tient à garder son quart de travail le week-end, car il aime ça.»

 

Témoin privilégié

En tant qu’opérateur de surfaceuse, Claude Lussier en a vu de toutes les couleurs durant des parties et des tournois. Au fil des ans, il constate que le problème se situe plutôt à l’extérieur de la patinoire : les parents. «Il faudrait que le jeune puisse tout faire. J’ai déjà vu des jeunes partir d’ici en braillant, car le parent les engueulait tout le long parce qu’il a mal joué.»

M. Lussier a vu également des bagarres éclater dans les estrades et des entraîneurs perdre l’esprit. «Il y a un gars qui travaillait pour le tournoi et oachait son équipe. À un moment donné, il s’est mis à critiquer les officiels. En sortant, il a voulu <I>pogner<I> l’arbitre sur la glace. Il s’est fait asseoir à terre. Ce sont des choses que tu ne veux pas voir.»

Pas un métier difficile

Pour être un bon opérateur de surfaceuse, il faut surtout avoir du jugement de l’avis de Claude Lussier. «Il faut que tu sois capable de juger l’état de la glace. Quand tu as des petits, qui ne maganeront pas la glace, tu peux mettre un peu d’eau pour remonter ton centre de la glace. Quand les plus grands jouent, tu mets plus de couteaux.»

Quand il y a un pépin, le premier réflexe que le conducteur de la surfaceuse doit avoir est de couper l’alimentation de l’eau chaude de la machine. &nbsp;&nbsp;«Si tu ne l’arrêtes pas, l’eau va se rendre jusqu’au béton (ce qui va faire fonde la glace) et ta journée ou ta soirée sera ainsi à l’eau. Tu dois alors mettre de la «slush», mais ça ne gèle pas immédiatement.» &nbsp;&nbsp;&nbsp;

M. Lussier peut rapidement évaluer si un aspirant conducteur «l’a ou pas». Il a donné une bonne note au journaliste lors de son essai, estimant avoir vu des bien pires que lui.

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