19 juin 2019 - 18:13
Régie intermunicipale de sécurité incendie
Bilan positif pour les premiers jours
Par: Denis Bélanger

Jean-Baptiste Rosay et Claudette Savoie (tous deux au centre) ont tenu à remercier le travail des pompiers qui a permis de sauver leur résidence sur le chemin Ozias-Leduc à Mont-Saint-Hilaire. Sur la photo, ils sont accompagnés du maire Yves Corriveau (gauche) et du directeur de la Régie, Gilles La Madeleine (droite). Photo Wiktor Pajor

Les maires des six villes de la Régie ont profité de la présentation du bilan des premiers mois d’opération pour procéder à levée de drapeau officielle à la caserne de Mont-Saint-Hilaire. C’est le maire d’Otterburn Park Denis Parent qui a eu le mandat de hisser le drapeau. Photo : Wiktor Pajor

Les administrateurs de la Régie intermunicipale de sécurité incendie de la Vallée-du-Richelieu (RISIVR) sont satisfaits des cinq premiers mois d’opération de la nouvelle entité dont les résultats rapportent tant sur le plan humain que financier selon eux.

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Les résultats de la Régie, mise en opération le 14 janvier pour desservir six municipalités, ont entraîné une réévaluation à la baisse des cotes municipales d’assurances. D’après Samir Hasbani de la firme Opta intelligence, qui a été mandatée par le Groupement technique des assureurs du Canada, cette réévaluation représente une baisse potentielle des primes d’assurance. La réduction pourrait d’ailleurs être substantielle pour les commerces et les industries.

Temps d’intervention rapide
La Régie a notamment atteint et dépassé ses objectifs d’intervention. En milieu urbain, l’intervention se fait en quatre minutes, et en neuf minutes en milieu rural. La RISIVR a aussi été en mesure d’assurer une force de frappe de huit pompiers en 7 min 55 s. « La rapidité d’intervention de la RISIVR permet une réduction considérable des pertes de vies ainsi que des pertes matérielles », a indiqué en conférence de presse le directeur Gilles La Madeleine.

Selon lui, le travail des pompiers a permis de protéger 15,6 M$ en valeurs depuis le début de l’année, incluant les bâtiments et leur contenu. Les pertes s’élèvent donc à 2,7 M$, dont 930 000 $ est attribuable à l’incendie de l’immeuble à logement de la rue des Gouverneurs à Belœil en mars dernier. L’autre feu le plus dévastateur a été celui sur la rue Richelieu à Saint-Basile-le-Grand alors que les dommages ont été estimés à 1,2 M$.

En cinq mois, les pompiers de la régie ont effectué 430 interventions, dont 47 pour des incendies, 51 pour des accidents routiers, 41 pour des dégâts d’eau, 34 pour des fuites de gaz, 5 pour des sauvetages et 252 autres interventions d’autres natures. Rappelons que la création de la RISIVR découle de la fusion de cinq services incendie : Belœil, Mont-Saint-Hilaire, Otterburn Park, Saint-Basile-le-Grand et McMasterville, qui desservait également Saint-Mathieu-de-Belœil, incluse dans l’entente.

Convention
Les semaines précédant l’entrée en vigueur de la RISIVR ont été marquées par des négociations difficiles entre la direction et le syndicat. Les deux parties ne parvenaient pas à s’entendre sur une entente transitoire. Finalement, il avait été convenu d’appliquer à la nouvelle régie la convention collective de Belœil, valide jusqu’au 31 décembre 2020. Un désaccord subsistait sur la composition des équipes de travail et le nombre d’officiers à maintenir en poste, mais le Tribunal administratif du travail a récemment tranché. La partie syndicale n’a pas été en mesure de contacter le journal pour commenter ce point tandis que Gilles La Madeleine a mentionné qu’il allait appliquer les clauses entérinées par le tribunal.

Casernes
Deux nouvelles casernes demeurent à construire pour la RISIVR à Belœil et à Saint-Basile-le-Grand. Rappelons que l’autre caserne, située à Mont-Saint-Hilaire, a été inaugurée en septembre 2017. Yves Lessard, président de la Régie et maire de Saint-Basile-le-Grand, estime que la caserne en sol belœillois devrait être prête d’ici deux ans.

« Pour Saint-Basile, on espère qu’elle soit construite dans trois ans, sinon quatre au maximum. Nous avons beaucoup d’espoir et nous avons fait une demande à la Commission de protection du territoire agricole du Québec. Le site visé sur la montée Robert avait déjà été retenu en 1967 pour accueillir une caserne dans le cadre du développement des Oiseaux », a ajouté M. Lessard

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