14 novembre 2019 - 16:50
Audi e-tron 2019 : l’électrique de luxe
Par: Marc Bouchard

Photo Audi Canada

Je n’ai pas, comme d’habitude, pris plusieurs jours pour évaluer le Audi e-tron 2019. En fait, je n’ai eu la possibilité de la conduire que durant quelques heures. Mon avis aurait peut-être été plus nuancé sur une longue durée. En attendant d’avoir cette opportunité, je dois le dire, j’ai été séduit.

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Séduit par le format d’un véhicule qui assume totalement son côté utilitaire. Oui, le Audi e-tron (que je vous suggère fortement de prononcer à l’anglaise en public, au risque de soulever d’embarrassantes questions) est propulsé par une motorisation électrique. Mais c’est son confort et sa conduite qui m’ont d’abord plu.

Réglons tout de suite la question technique. Sous le capot de ce VUS se dissimulent non pas un, mais deux moteurs électriques, logés sur chacun des essieux. Cela permet donc de profiter d’un rouage intégral électronique Quattro encore plus rapide que la mécanique originale. Ce qui, quand on considère la qualité déjà connue du rouage de base, ne peut qu’être impressionnant.

Au total, la puissance combinée de ces deux moteurs s’élève à 355 chevaux et à plus de 413 livres-pied de couple. Une puissance transmise aux roues par le biais d’une transmission à rapport fixe, comme c’est presque toujours le cas des véhicules électriques.

En matière d’alimentation, le Audi e-tron abrite en son plancher un bloc de batteries lithium-ion de 95 kWh, lui conférant une autonomie électrique de 328 kilomètres. Le temps de recharge est conséquent : 10 heures pour une recharge complète à la maison sur une borne 240 et environ une heure pour 80 % de la recharge si l’on a accès aux bornes de recharge rapide.

Pourquoi 80 %? Parce que, comme tous les véhicules électriques, la recharge rapide diminue de vitesse en fin de cycle, pour éviter des problèmes et assurer une meilleure conservation. Bref, c’est exactement ce qui se produit avec tous les autres véhicules du genre.

La conduite

C’est ici que le Audi e-tron marque des points. De bonne taille, il se situe quelque part entre le Audi Q5 et son grand frère le Q7. Et son poids est définitivement plus imposant que les deux membres de la famille. Ce qui, évidemment, peut constituer un certain handicap en conduite dynamique. Mais on prend rarement un utilitaire de cette taille pour la conduite dynamique!

En fait, l’équilibre de poids est exceptionnel. Les batteries logées dans le plancher permettent de garder un centre de gravité bas. Les deux moteurs électriques, logés au centre à l’avant et à l’arrière, viennent aussi appuyer cet équilibre. Dans l’ensemble, même si on ressent un peu la lourdeur de tout cela, la conduite du e-tron donne plutôt l’impression d’être solidement plantée dans le sol, permettant des manœuvres sans compromis.

Autre détail, à l’instar de tous les autres véhicules électriques, il dispose d’un couple abondant et disponible à très bas régime, ce qui provoque des accélérations plutôt foudroyantes. Le Audi e-tron réalise le 0-100 km/h en 5,7 secondes à peine. Une excellente performance, avec laquelle je me suis bien amusé dans les rues de la Capitale nationale au moment de mon essai.

Les automobilistes de Québec ont en effet trouvé que le gros VUS ne lésinait pas aux changements de feux et effectuait des dépassements vifs et efficaces sur les autoroutes. Tout cela sans excéder les vitesses permises, mais avec le sourire d’un gamin de 12 ans!

Un bon mot aussi pour la qualité de construction de l’ensemble et pour l’abondance de technologies embarquées, tant pour la sécurité que pour le confort. Le système d’infodivertissement, par exemple, s’affiche sur deux écrans tactiles superposés, qui acceptent même l’écriture scripte pour l’entrée de données.

Sans parler du cockpit virtuel, cette configuration unique qui permet de choisir l’affichage de la planche de bord et même d’y intégrer une image satellite du système de navigation.

Je n’ai conduit le Audi e-tron que durant une trop courte période, et j’espère bien pouvoir le remettre à l’épreuve pour une période plus longue. J’avoue que le prix de 90 000 $ de base a de quoi rebuter un peu les amateurs. Mais je l’avoue, j’ai été séduit!

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