16 octobre 2019 - 17:31
Attention à nos enfants
Par: L'Oeil Régional

Il y a eu une réunion le 17 septembre, à l’hôtel de ville de Belœil, pour présenter le plan d’action pour le secteur du parc Lorne-Worsley et du bassin de rétention de la rue Radisson. Les citoyens riverains ont été invités à cette occasion, et j’en étais.

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Nous y avons appris que des mesures de pacification de la circulation allaient être mises en place. Entre autres, un panneau « Attention à nos enfants », du lettrage grand format sur la chaussée pour rappeler aux usagers de la route qu’ils sont dans une zone de 30 km/h et un afficheur de vitesse en temps réel.
Les riverains ne pouvaient que se réjouir de cette annonce, car nous habitons dans un secteur très achalandé du fait de la présence de l’aréna, des terrains de baseball et des terrains de soccer, tous des endroits très fréquentés par les enfants de la ville et des environs et leur famille.
Pourquoi ce souci soudain pour les enfants et les riverains, alors que cette situation existe depuis des décennies et qu’aucun d’entre nous n’ait déposé de plainte?
Voici la réponse : c’est pour essayer d’augmenter l’acceptabilité d’un parc canin au milieu de ces installations sportives. Au cœur de notre milieu de vie. Au site même du seul parc du secteur où les jeunes et moins jeunes peuvent pratiquer des jeux libres en aire ouverte ou se détendre à l’ombre des arbres en bordure.
Nous avons déposé ce printemps une pétition contre la venue d’un parc canin en secteur résidentiel. Nous avons présenté en mai, en personne et par écrit, les nombreux faits objectifs militant contre cette décision de la Ville. Peine perdue : la Ville nous a signifié une fin de non-recevoir. Et voici la justification avancée : la Ville a une obligation morale de redonner aux propriétaires de chiens le parc canin qu’elle a décidé de céder dans le parc industriel.
Nous voyons ici deux mauvaises décisions prises par Belœil : celle de vendre le terrain actuel, déjà aménagé, et celle de relocaliser le parc canin dans un milieu résidentiel.
L’expérience du parc du Petit-Rapide a pourtant prouvé par le passé que la cohabitation est difficilement viable. La Ville prévoit compenser les risques en installant une clôture de 2 mètres autour du parc du bassin et en installant un sas à deux portes. Cela nous priverait du coup d’un accès au parc pour nos enfants.
Nous croyons que la Ville de Belœil devrait relocaliser le parc canin dans un milieu non résidentiel, ou alors, dans un terrain vague éloigné des habitations et des installations sportives. Et les alternatives existent, mais il serait trop long de les énumérer ici.
C’est une question d’équité, de sécurité, de salubrité et d’atténuation des nuisances sonores, lumineuses et olfactives.
Est-ce que la Ville de Belœil tient réellement à faire « attention à nos enfants » ou préfère devenir « ville amie des chiens »?

Marie Beauregard

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