23 avril 2020 - 17:25
Pour une application rigoureuse des mesures de protection
Par: L'Oeil Régional

J’aimerais d’abord féliciter notre député Simon Jolin-Barrette et le premier ministre François Legault pour leur travail acharné lors de la crise de la COVID-19.

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Leur gouvernement, comme les autres, nous répète depuis des semaines que la distanciation physique de 2 mètres est une mesure essentielle afin d’empêcher la propagation du coronavirus et pour sauver des vies. Celle-ci et les autres mesures exigées font l’objet d’un contrôle très strict dans l’espace public (parcs, etc.) où les contrevenants s’exposent à des amendes pouvant atteindre 1500 $.
Par contre, beaucoup de citoyens constatent que le gouvernement n’impose pas ces mesures avec la même rigueur dans les commerces. Malgré de bonnes initiatives de la part des commerçants, dans les pharmacies, les banques et surtout les petites épiceries et les dépanneurs, la distanciation et les autres mesures sont souvent très inadéquates et parfois inexistantes. Régulièrement, des employés et des clients se parlent en se tenant à moins de 2 voire de 1 mètre, et ce, sans aucun moyen de protection (masque ou autre).
Des employés et des clients semblent ne pas savoir que nous sommes tous porteurs potentiels de la COVID-19, même en l’absence de symptômes. Selon le Centre for Disease Control (CDC) des États-Unis et d’autres experts sanitaires, il n’est pas nécessaire de tousser ; on pourrait transmettre la COVID-19 simplement en parlant à moins de 2 mètres de son interlocuteur. Alors, les commerces risquent-ils de devenir le prochain foyer principal de transmission, et la crise de perdurer pour cette raison?
Pourtant, une solution simple serait d’exiger que les commerces appliquent rigoureusement les consignes de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), avec encadrement étroit de la part du gouvernement.
Selon l’INSPQ, quand la distanciation n’est pas possible dans un commerce, d’autres méthodes de protection s’imposent, comme la séparation physique au point de paiement ou le port d’une visière ou d’un masque. De plus, une pancarte doit, à l’entrée, rappeler l’obligation de se tenir à au moins 2 mètres de distance.
Le CDC recommande que tout le monde porte un masque chaque fois qu’on sort de chez soi et surtout dans les magasins. Quant aux banques, elles pourraient mieux faire leur part en installant des distributeurs de désinfectant pour les mains près des guichets automatiques.
Enfin, si nous voulons sauver plus de vies, alléger grandement la tâche des travailleurs de la santé, résoudre la crise plus rapidement et faire en sorte que nos efforts et nos sacrifices n’aient pas été vains, le gouvernement du Québec, il me semble, pourrait mieux encadrer les mesures de protection dans les commerces, notamment, en insistant sur le port d’un masque par tous les employés et même les clients.

Steve Timmins
Mont-Saint-Hilaire

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