1 août 2017 - 15:49
Une belle carrière
Par: Denis Bélanger
Steve Green (droite) entouré des participants à son camp estival. Photos: Denis Bélanger

Même s’il n’a pu être crédité d’une seule victoire ou d’un sauvetage dans le baseball majeur, Steve Green est très fier de son passage dans les rangs professionnels. «Si je m’étais ramassé au senior élite québécois à 25 ans, j’aurais considéré ça comme un échec. Mais là, il n’y a rien que j’ai fait au baseball que je ne recommencerais pas», admet le résident d’Otterburn Park.

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Steve Green a été repêché une première fois en 1995 avec les Dodgers de Los Angeles en 47e ronde, mais il ne s’était pas entendu sur les termes d’un contrat avec la formation californienne. Il a poursuivi son développement notamment aux États-Unis dans un collège à Fort Scott au Kansas. En 1997, il a été sélectionné à nouveau par une équipe du baseball majeur, en 10e ronde cette fois-ci. Curieusement, c’est l’autre formation située dans la région de Los Angeles, les Angels d’Anaheim, qui le repêche et lui fait signer un contrat.

Steve Green a connu son heure de gloire le 7 avril 2001 en lançant six manches contre les A’s d’Oakland. Il avait notamment obtenu quatre retraits au bâton. Il s’était amené avec les Angels en raison d’une blessure à un des lanceurs partants. Green a été retourné par la suite dans les rangs AAA à Salt Lake City, puis s’est blessé en cours de saison. En 2002, il a fait partie de l’alignement des majeures des Angels, mais n’est jamais monté sur le monticule en raison d’une blessure. C’était une formalité administrative qu’avait utilisée l’équipe pour s’assurer de garder ses services. L’année suivante, il a été rétrogradé dans les mineures dans le AAA. En 2005, il a joint les rangs des Mud Hens de Toledo (équipe AAA des Tigers de Détroit), où il a remporté le championnat cette année-là ainsi que la saison suivante.

L’Otterburnois a par la suite joué dans les filiales des Orioles de Baltimore et des Phillies de Philadelphie. À travers ces expériences, il a représenté le Canada aux Jeux olympiques de Pékin en 2008. La formation canadienne a terminé la compétition de huit équipes au 6e rang. Green a été finalement libéré par les Phillies en mai 2009. «Je me suis déchiré le labrum et on m’a fait une hanche artificielle. C’est là que ma carrière s’est terminée.»

Malgré sa retraite des pros, Steve Green gravit encore les monticules. Après un court essai infructueux avec les Capitales de Québec de la Ligue Can-Am, il a joint les rangs des Castors d’Acton Vale dans la Ligue de baseball sénior élite du Québec (LBSEQ). «Je suis content d’avoir découvert une ville comme Acton Vale qui a l’un des plus beaux terrains de baseball au Québec. Ma bague de championnat de cette ligue est aussi le fun que celles du AAA.»

Malgré son passage chez les pros, le lanceur doit encore travailler fort pour aller chercher le retrait. «Je dois me battre aussi dur maintenant, avec les blessures et l’âge, que dans le temps où j’étais pro, jeune et en forme. Je trouve ça plaisant de pouvoir encore être en mesure de retirer des joueurs âgés de la vingtaine.»

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