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Alyssia, de Saint-Basile-le-Grand, joue à la ringuette depuis huit ans. Son paternel a été toujours son «coach» à l’exception d’une seule année. «L’an passé, elle a commencé à jouer dans le junior AA, raconte Marc Lepage. Je voulais voir quel genre d’implication ça demandait. Mon emploi régulier me demande plus de 40 heures par semaine.»
Marc Lepage assure être un entraîneur juste et ne fait aucun passe-droit. Il estime même être plus exigeant envers sa fille. «Nous sommes tout le temps plus exigeants envers nos enfants, poursuit l’entraîneur. Si ça n’avait pas bien été, je n’aurais pas continué à la coacher. Elle obtenait un privilège ou le titre de capitaine parce qu’elle le méritait; elle avait travaillé fort.»
Évidemment, tout n’est pas parfait. Alyssia n’aime pas se faire rappeler ses erreurs sur la patinoire par son père. «Je sais ce que je viens de faire», dit la joueuse. Le message passe mieux si ça vient de l’entraîneur adjoint.
Alyssia Lepage reconnaît que c’est demandant de jouer pour son père, mais elle ne voudrait pas faire autrement. «Ça a été bizarre l’année où il n’a pas été coach. Ce qui est bien de jouer pour mon père est que j’ai totalement confiance en lui.»
Certains observateurs externes voudraient certainement obliger les clubs sportifs à interdire aux parents d’être entraîneurs de l’équipe de leur enfant. Si c’était le cas, bien des jeunes seraient privés de leur sport. «À plus de 99% du temps à la ringuette, les entraîneurs sont des parents», renchérit Marc Lepage.
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