1 février 2017 - 00:00
Les Duvernay-Tardif ont le vent dans les voiles
Par: Denis Bélanger
Toute la famille s’est réunie à Kansas City aux fêtes lors de la dernière partie régulière, à domicile, des Chiefs.

Toute la famille s’est réunie à Kansas City aux fêtes lors de la dernière partie régulière, à domicile, des Chiefs.

François Tardif

François Tardif

Guy Tardif.

Guy Tardif.

Ghislaine Meunier-Tardif

Ghislaine Meunier-Tardif

Les succès collent à la peau des Duvernay-Tardif. Entrepreneuriat, sport élite, politique et littérature: voici quelques faits d’armes sur leur curriculum. Le patriarche François Tardif ne saurait décrire la recette du succès, mais insiste beaucoup sur la nécessité de prêcher par l’exemple.

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M. Tardif et sa conjointe Guylaine Duvernay opèrent deux boulangeries artisanales, dont une à Mont-Saint-Hilaire, Le pain dans les voiles. Leurs trois enfants ont appris à développer le désir de se surpasser et font aujourd’hui du sport d’élite.

L’aîné et le plus connu auprès du public, Laurent Duvernay Tardif, est un joueur régulier à la ligne à l’attaque des Chiefs de Kansas City dans la National Football League (NFL). Notons aussi que l’hiver, il étudie en médecine à l’Université McGill. La deuxième, Delphine, a fait sa marque au ski de fond. Depuis deux ans, elle fréquente le centre national d’entraînement de Ski de fond Canada situé à Canmore en Alberta. La cadette Marilou pratique l’aviron et a été identifiée par Aviron Canada comme candidate pour atteindre la haute performance.

Cette ardeur au travail, François Tardif l’a hérité de son père, Guy, et l’a transmise à ses enfants. Guy Tardif a été député péquiste de Crémazie de 1976 à 1984 et ministre pour les gouvernements de René Lévesque et de Pierre-Marc Johnson. Il a notamment eu comme portefeuilles les Affaires municipales et les Transports. M. Tardif est décédé le 24 mai 2005, à l’âge de 69 ans.

«Mon père, c’était un grand travailleur, pas mal plus que moi, lance François Tardif. Car des fois, on ne calcule pas le travail. Mes enfants nous voient travailler. Si je restais là à me bercer toute la journée, ils n’auraient peut-être pas eu cette vision des choses.»

Ajoutons que la mère de François, Ghislaine Meunier-Tardif, s’est démarquée par sa plume. Elle a publié dans les années 1980 le best-seller  Le Principe de Lafontaine, le résultat de deux ans d’observation auprès du neurologue Raymond Lafontaine. En 2009, elle a publié L’Écarlate, le premier tome d’une trilogie centré sur le sentiment amoureux chez les aînés. Le roman a été suivi de Coup de Soleil en 2010, et de If en 2012.

Du vin au pain

François Tardif est agronome et a enseigné plusieurs années à l’Institut de technologie agroalimentaire. Il a mis ses connaissances au profit de l’entreprise familiale, le Clos Saint-Denis, renommée pour son cidre de glace. Lorsque Guy Tardif, son père, est tombé malade, la famille a vendu l’entreprise en 2004 à la SAQ.

M. Tardif a lancé son projet de boulangerie artisanale le 25 mars 2009 à Mont-Saint-Hilaire. Pour l’agronome, cette incursion dans le monde du pain constituait une suite logique de son parcours professionnel. «Avec le Clos, on travaillait dans la fermentation de vin. Pour le pain, on travaille avec des ferments de levure et levain.»

Une deuxième boulangerie a vu le jour en novembre 2012 dans Villeray, à Montréal. La troisième, menée par un de ses boulangers, devrait ouvrir sur la Rive-Sud. «Chaque boulangerie fait sa propre production. Notre modèle d’affaires est important. Pour avoir la meilleure qualité, il faut avoir un suivi.»

François Tardif était nerveux à l’ouverture de sa première boulangerie. Mais son équipe a vite su tirer son épingle du jeu en raflant plusieurs reconnaissances, dont le second prix en 2011 pour la meilleure baguette au monde au Mondial Du Pain, à St-Étienne, en France.

 

 

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