28 juillet 2016 - 00:00
Forcé de payer pour une patinoire inutilisée, un club déménage
Par: Karine Guillet
Le club se réunit maintenant sur la patinoire de l'école Au-fil-de-l'Eau, à Mont-Saint-Hilaire.

Le club se réunit maintenant sur la patinoire de l'école Au-fil-de-l'Eau, à Mont-Saint-Hilaire.

SPORT. Présents tous les matins au parc Victor-Brillon depuis un an et demi, les amateurs de pickleball ont déserté la patinoire du parc de Belœil à cause d’une mésentente financière avec la Ville.

Publicité
Activer le son

Les membres du Club de pickleball s’adonnaient à leur sport favori sur la patinoire presque tous les matins de beau temps, durant la période estivale. Depuis les dernières semaines, ils ont abandonné le parc, préférant les patinoires de Mont-Saint-Hilaire et Otterburn Park.

Robert Létourneau, l’un des membres qui habite à proximité du parc Victor-Brillon, se désole de constater que la patinoire de Belœil est presque inutilisée tous les matins.

Les tracas du club auraient commencé l’automne dernier, lorsque le président Marcel Lapointe a voulu faire connaître le sport qu’il pratique dans le bulletin des loisirs de la municipalité. C’est à ce moment que la Ville aurait signifié au Club qu’il devait maintenant payer pour l’utilisation de la patinoire, puisqu’il s’agissait d’un usage exclusif.

Selon le président de l’organisme, l’usage de la patinoire n’est pas exclusif puisque les joueurs du Club partageaient l’espace de jeu lorsque d’autres citoyens se présentaient pour pratiquer un autre sport.  Il rappelle d’ailleurs que le club a payé de sa poche les filets, les balles et les raquettes pour les membres qui n’ont pas d’équipement.

Volte-face

Des membres du club de pickleball avaient d’ailleurs interpellé le conseil municipal sur le sujet il y a quelques mois. La mairesse avait d’ailleurs confirmé que c’était le caractère exclusif de l’utilisation qui entraînait des charges supplémentaires. «Si vous continuez à [jouer] de la même manière que vous l’avez fait l’an dernier, c’est-à-dire de l’utiliser (la patinoire) de façon libre, on ne vous chargera pas, c’est la même chose», avait expliqué la mairesse.

Toutefois, après une rencontre avec le club, la Ville a décidé de charger le club pour la location de la patinoire rétroactivement, depuis le début de la saison au mois de mai.  Bien que la Ville avait offert une subvention pour rembourser le coût de location depuis le début de la saison jusqu’au moment de la rencontre,  la somme à débourser représentait environ 640$ jusqu’à la fin de l’été selon M. Lapointe.

Selon la directrice des communications de la Ville, Caroline Nguyen Minh, le Club a bénéficié d’une année de gratuité l’an dernier, mais la politique de tarification régulière de la politique de tarification des organismes s’applique cette année. Elle précise qu’il s’agit d’une question d’équité pour les autres organismes.

Le président du Club mentionne toutefois que la Ville ne lui a pourtant jamais fait mention d’une gratuité l’an dernier. L’association de pickleball est présente dans d’autres villes. Il soutient qu’à part Beloeil, seule Boucherville fait payer les usagers pour l’utilisation de l’équipement puisqu’elle a acheté des filets de pickleball.

 

Le pickleball, c’est quoi?

Aussi appelé tennis léger, ce sport de raquette est un mélange du tennis, de badminton et de ping-pong. Il se joue avec des raquettes similaires à celles du ping-pong et les joueurs doivent s’échanger les services en croisé. «C’est un sport qui ressemble au tennis et au badminton, très cardio, mais moins dur sur les articulations», explique un joueur, Robert Létourneau.

 

image