27 mai 2016 - 00:00
La NBA viable à Montréal?
Par: Denis Bélanger
Bon ou mauvais perdant?

Bon ou mauvais perdant?

Le basketball occupe un plus grand espace médiatique ces temps-ci grâce au parcours des Raptors de Toronto en séries de la National Basketball Association (NBA). Cet engouement relance le débat à savoir si Montréal pourrait avoir une franchise viable de la NBA. Il y en a un qui est convaincu, Pascal Jobin, intervenant de choix pour les médias quand vient le temps de commenter l’actualité du basketball. Jobin, qui est également entraîneur de l’équipe masculine du cégep Édouard-Montpetit, sera d’ailleurs analyste pour le tournoi olympique féminin cet été durant les Jeux de Rio.

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Le passionné de basketball estime d’ailleurs qu’il est plus réaliste de voir à Montréal une franchise de la NBA qu’une équipe du baseball majeur. Évidemment, il faudrait qu’il y ait déménagement ou expansion. «On a déjà l’infrastructure avec le Centre Bell et Molson a déjà dit qu’il était intéressé à avoir une équipe. Déjà, on vient de sauver des millions de dollars par rapport à l’infrastructure. »

Quand on analyse rapidement les choses, je suis un de ceux qui croient qu’il y a une culture du basket à construire au Québec. Il n’y a jamais eu d’équipes professionnelles avant à Montréal, les parties de la NBA ne sont pas diffusées en Français. Et les diffuseurs ont déjà fait des essais dans le passé. Si c’était rentable, ça continuerait, me semble.

Ajoutons que le plus haut niveau de basket amateur au Québec et au Canada, le circuit universitaire, ne produit pas les futurs joueurs professionnels de basket. Les joueurs qui ont percé la NBA sont passés par la NCAA aux États-Unis. Il me semble que ça devient difficile dans un tel contexte de créer un lien de proximité. Dans les autres sports, football, soccer, hockey et baseball, on peut se développer dans le niveau amateur québécois et espérer devenir professionnel.

Mais selon Pascal Jobin, la culture du basketball existe déjà au Québec. «Il y a de 300 000 à 400 000 adeptes de basket au Québec.  Remplir le Centre Bell, on l’a prouvé qu’on est capable avec  les matchs (hors concours) de la NBA. Ce n’est pas la même clientèle. Tous les journalistes qui ont eu la chance d’aller voir ça ont trouvé que c’était une culture de jeunes entrepreneurs et de jeunes professionnels qui étaient là.  L’important c’est d’aller chercher 15 à 20 000 personnes par match.  Je pense qu’à Montréal nous sommes capables d’aller chercher ça.»

Les médias ont leur part de blâme dans la faible visibilité accordée au basketball. «Les médias ont peur de parler d’autres choses que du Canadien de Montréal. On ne parle pas de hockey, mais bien du CH. Les médias doivent faire cette différence en osant parler d’autres sports. Les médias me parlent pour un événement spécial, dit-il. Quand on faisait des matchs à TVA Sports à Toronto, il y avait plein de gens qui partaient du Québec pour aller voir des matchs à Toronto.»

M. Jobin sait défendre son point. Mais si tout le monde obtient son projet, soit le retour des Expos, des Nordiques et la venue de la NBA, il y  a quelqu’un qui  va souffrir.    Il ne faut pas oublier que la vie coûte de plus en plus cher et que les gens ont de moins en moins de temps pour tout faire. Moi, je suis un grand amateur de sports, et je vais maintenant en moyenne de 3 à 4 événements sportifs par année. J’ai deux enfants et nous sommes beaucoup dans cette situation.  Nous devons ainsi gérer temps et argent.  Je  suis donc sceptique que Montréal peut faire vivre plus de deux équipes professionnelles majeures. Mais  l’ancien sénateur Michael Fortier qui veut amener la NBA à Montréal fait les bonnes choses. Il établit des relations et il faut continuer de les entretenir longtemps. Un tel projet prend du temps et il ne faut pas sauter d’étapes. Mais contrairement à M. Jobin, je pense que  Montréal aura d’abord une équipe de baseball avant. Je peux toutefois me tromper.

 

Finale de la Coupe Stanley

Le cœur  sera avec les Penguins de Pittsburgh, mais je crois que les Sharks de San Jose gagneront  la première Coupe Stanley de leur histoire. La série se terminera en six matchs.

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