La Fédération autonome de l’enseignement (FAE) a fait savoir jeudi que ses 34 000 membres qui enseignent au primaire et au secondaire débraieront les 9, 10 et 11 décembre dans plusieurs régions du Québec.
Pendant ce temps, les négociations intensives se poursuivaient toujours, jeudi toute la journée, entre Québec et plusieurs syndicats des secteurs public et parapublic.
L’entente de principe qui a été conclue à une autre table sectorielle concerne cette fois les employés de soutien des commissions scolaires anglophones où les employés sont syndiqués à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).
La Fédération du personnel de soutien scolaire de la CSQ avait déjà conclu une entente avec les commissions scolaires francophones plus tôt cette semaine.
Les tables sectorielles sont celles où sont discutées des clauses touchant par exemple la précarité d’emploi ou les horaires, alors que les questions des salaires et du régime de retraite sont discutées à la table centrale par le front commun intersyndical.
Profs en grève
Le président de la FAE, Sylvain Mallette (photo), a confirmé hier que ses 34 000 enseignants membres débraieraient pendant trois jours à compter de mercredi prochain.
«On n’est pas content de faire la grève. Il n’y a pas un prof, à la veille de Noël, qui est content de faire ce choix-là et de l’exercer. C’est le premier ministre qui fait le choix de nous amener dans la rue, alors qu’on ne cesse de lui répéter qu’on est prêt à négocier», a tonné M. Mallette.
Le gouvernement a récemment annoncé un certain réinvestissement dans les ressources en éducation, à raison de 20 M$ cette année et 80 M$ l’an prochain.
Le ministre de l’Éducation, François Blais, a précisé que la somme de 80 M$ signifierait l’embauche de 600 enseignants et 200 professionnels, au préscolaire et au premier cycle du primaire. Mais cela paraît insuffisant aux yeux de la FAE, qui craint que ces ajouts soient éventuellement supprimés par la suite.
Pendant ce temps, les négociations se poursuivent intensément, a indiqué le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux. Encore une fois, il a invité les organisations syndicales à faire des compromis sur la question de la retraite si elles veulent que le gouvernement se montre plus généreux au chapitre des augmentations de salaire.
La Presse Canadienne