19 avril 2017 - 00:00
L’avocat de l’accusé attend encore des éléments de preuve
Par: Denis Bélanger
Anthony Pratte à son arrivée au palais de justice de Saint-Hyacinthe, jeudi.

Anthony Pratte à son arrivée au palais de justice de Saint-Hyacinthe, jeudi.

Accusé du meurtre de son ex-copine, Daphné Huard-Boudreault, Anthony Pratte-Lops reviendra devenant le juge au palais de justice de Saint-Hyacinthe le 30 mai. L’audience devait servir à déterminer la date de l’enquête préliminaire de l’accusé de 22 ans.

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Pratte-Lops était de retour devant le tribunal mercredi pour la suite du dossier. On a confirmé qu’il avait changé d’avocat. Me Marie-Ève D’Anjou s’occupe dorénavant de la défense de l’accusé. C’était Me Mathieu Bourgon qui avait représenté Pratte-Lops le 23 mars lors de la mise en accusation officielle. De son côté, Me D’Anjou n’exclut  pas la possibilité de demander une évaluation psychiatrique de son client. Ce dernier demeure évidemment détenu d’ici la suite des procédures.

Selon plusieurs médias présents, le juge a rappelé à l’avocate de la défense de l’importance des délais, faisant évidemment référence à l’arrêt Jordan qui a entrainé dernièrement la libération d’un individu accusé de meurtre. Le juge a ainsi indiqué  qu’il s’assurerait que le dossier ne traîne pas en longueur.  

 

Notons que l’enquête préliminaire permet entre autres aux avocats de la défense de bien évaluer la preuve détenue  par la Couronne.

Rappel des faits

Survenu le 22 mars, le meurtre de Daphné Huard-Boudreault, 18 ans, a ébranlé le Québec. La jeune femme a été poignardée à mort dans l’appartement de la rue Forest, à Mont-Saint-Hilaire, qu’elle partageait auparavant avec Anthony Pratte-Lops.

Plusieurs personnes s’étaient présentées sur les lieux de son ancienne école, la Polyvalente Ozias-Leduc, pour lui rendre un dernier hommage.

Le crime reste gravé dans la mémoire aussi en raison de circonstances nébuleuses concernant l’intervention de la Régie intermunicipale de police Richelieu-Saint-Laurent (RIPRSL), grandement critiquée dans ce dossier. Le matin même du crime, Anthony Pratte-Lops est allé importuner Daphné Huard-Boudreault à son travail au dépanneur d’Otterburn Park. La jeune femme a contacté les policiers et quatre agents de la Régie intermunicipale de police Richelieu-Saint-Laurent (RIPRSL) sont venus sur place.

Le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI)  du Québec a mandaté cinq de ses agents à se pencher sur l’intervention policière de la RIPRSL. De plus, l’homicide a été confié au Service des enquêtes sur les crimes contre la personne de la Sûreté du Québec. 

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