Manoir retrace le quotidien de quelques pensionnaires de ce lieu d’hébergement alternatif, qui accueillait d’anciens résidents de l’hôpital psychiatrique de Saint-Hyacinthe, jusqu’à ce qu’un promoteur immobilier achète le terrain et rase le manoir.
«En tant que travailleur social à la base, je souhaitais montrer ce lieu et la vie des gens atteints de problèmes mentaux. Ce sont des gens comme vous et moi qui vivent des histoires de cœur, des peines d’amour et des problèmes d’argent. C’est l’occasion de donner la parole à des gens qui n’ont généralement pas de parole», note Martin Fournier, de Mont-Saint-Hilaire, coréalisateur du documentaire.
Avec sa sortie au Québec, les réalisateurs bouclent la boucle. Depuis un an, le film a voyagé dans plusieurs festivals à travers le monde et a remporté plusieurs prix, dont la Corne d’argent remise au meilleur documentaire long-métrage du Festival du film de Cracovie.
«La réaction a varié de pays en pays, mais elle en a principalement été une de surprise. Les gens perçoivent le Canada comme un pays qui s’occupe de ses malades. Ils sont surpris par ce qu’ils voient», note celui qui a également réalisé Daytona et un documentaire sur Robert Lepage.
Sitôt ce projet terminé, Martin Fournier et Pier-Luc Latulippe planchent sur un nouveau projet qui permettra de suivre le quotidien de jeunes autochtones itinérants à Montréal.
«C’est important pour moi de poursuivre ma vocation de travailleur social en donnant la parole à des laissés-pour-compte de la société», ajoute-t-il.
L’équipe de production et les personnages principaux du documentaire seront présents à la projection du 27 octobre à 19 h au cinéma de Saint-Hyacinthe.