1 mai 2017 - 00:00
Le jeu libre fera l’objet de recherche
Par: Karine Guillet
Un panneau de signalisation indique les rues où le jeu libre est permis.

Un panneau de signalisation indique les rues où le jeu libre est permis.

BELOEIL.  Un an après l’adoption officielle du jeu libre dans la rue, Beloeil pourra quantifier les retombées de son projet grâce à une chercheuse de l’Université du Québec en Outaouais (UQO).

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La chercheuse Guylaine Chabot devrait mener une étude qualitative en juin afin d’évaluer si le jeu libre a eu un impact sur les habitudes de vie des enfants vivant dans les rues touchées.

La chercheuse mènera sa recherche sur deux groupes d’enfants; l’un vivant dans des rues où le jeu libre est permis, et un dans des rues où c’est interdit. Pour trouver des intéressés à contribuer au projet, la ville compte approcher des parents lors de l’inscription pour les camps de jour.

«Ces données-là peuvent nous servir à savoir s’il y a des retombées concrètes de ce projet-là, explique la porte-parole de Beloeil, Caroline Nguyen Minh. Oui, les gens embarquent, mais au-delà de ça, est-ce que ça a un impact dans leur vie?»

Beloeil a officiellement légalisé le jeu libre dans la rue en avril 2016, à l’initiative du conseiller municipal Pierre Verret, interpellé par le résident Simon Richard, inquiet que des enfants puissent recevoir une contravention en jouant dans la rue.

En date du 31 mars, le jeu libre est autorisé dans 24 rues et 8 sont en attente d’approbation. Seulement quatre rues ont été refusées pour des raisons de sécurité.

Pour être éligible au jeu libre, une rue doit être proposée par un résident de Beloeil, répondre à des critères de sécurité établis par la Ville et être à caractère local avec une faible circulation. Le projet ne va de l’avant que si le deux tiers des résidents de la rue sont en faveur. 

D’autres intéressés

:Le projet de Beloeil avait d’ailleurs attiré l’attention du député de Borduas, Simon Jolin-Barrette. Le représentant de la Coalition Avenir Québec a déposé à l’Assemblée nationale un projet de loi s’inspirant de Beloeil pour encourager les villes à légaliser le jeu libre dans les rues.

Le projet a également attiré l’attention d’une vingtaine de municipalités québécoises qui ont approché Beloeil pour des renseignements, dont Sainte-Julie, Sainte-Catherine et Saint-Jean-sur-Richelieu.

Dans la région, la porte-parole d’Otterburn Park, Stéphanie Julien confirme que le conseil municipal a discuté du jeu libre dans la rue, mais n’a pas statué sur ce genre d’activité. Aucune demande en ce sens n’a été faite à la Ville pas les citoyens jusqu’à maintenant

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