Le drapeau arc-en-ciel est en berne depuis lundi devant l’hôtel de ville de Saint-Jean-Baptiste en hommage aux victimes de la tuerie dans un bar gay d’Orlando, survenue le week-end dernier.
Ce drapeau a été acheté par la municipalité au printemps et a été hissé du 10 au 17 mai dernier dans le cadre de la journée internationale contre l’homophobie et la transphobie. À ce moment-là, seul le conseiller du district numéro 1, Jean Robert, s’était opposé à la résolution du conseil municipal de hisser le drapeau LGBT.
Lundi, en entrevue avec un journaliste de TVA, M. Robert a expliqué son opposition à la présence du drapeau.
«Si vous me demandez de mettre le drapeau, après ça on va finir par avoir plusieurs demandes. Ça va être les enfants infirmes, ça va être les hommes qui aiment les femmes. C’est ça qui était mon opinion. Mais ce n’était pas parce que j’étais contre les homosexuels. Qu’est-ce que tu veux que je fasse? Je ne suis pas homosexuel», avait-il déclaré au journaliste.
La mairesse Marylin Nadeau a tenu à se dissocier de ces propos. «J’ai conscience que les gens de la municipalité ont plus d’ouverture que ces propos-là. J’ai le sentiment que cette ouverture est vraiment présente dans notre communauté», a-t-elle soutenu à L’Œil Régional.
C’est à sa demande que le drapeau gai a été mis en berne en début de semaine pour démontrer une sympathie aux familles et un soutien à la communauté LGBT. Il le sera jusqu’aux funérailles des victimes.
Dans un communiqué de presse, la municipalité de Saint-Jean-Baptiste indique que les membres du conseil du municipal, en accord avec l’acquisition du drapeau LGBT, se dissocient aussi des propos de M. Robert.
«Comment une initiative qui se veut pacifique, ouverte et inclusive peut-elle se retrouver aux nouvelles avec un tel témoignage?», s’est questionnée sur son profil Facebook la conseillère du district numéro 5, Mélanie Dupré.
Contacté par le journal, M. Robert a dit ne pas donner d’entrevue, mais qu’il nous rappellera sans préciser le moment.