23 juin 2017 - 00:00
Une quatrième école à Mont-Saint-Hilaire
Par: Karine Guillet

Après plusieurs années d’attente, Mont-Saint-Hilaire aura une nouvelle école dans le secteur de la Gare, a annoncé le député caquiste Simon Jolin-Barrette.

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Le député de Borduas a obtenu une confirmation de la nouvelle de la part du ministre de l’Éducation Sébastien Proulx, jeudi.

«Il y a avait un réel besoin dans ce quartier, observe le député. Le nombre d’élèves déplacés grandissait sans cesse, sans compter les fratries séparées. C’est pourquoi nous étions présents aux manifestations citoyennes. C’est aussi pourquoi j’ai déposé à l’Assemblée nationale une pétition signée par près de 900 résidents. J’ai également organisé une rencontre afin que le maire de Mont-Saint-Hilaire, Yves Corriveau, puisse présenter au ministre en personne son point de vue de la problématique.»

Le maire de Mont-Saint-Hilaire, Yves Corriveau, a confirmé que l’école sera bâtie sur le terrain déjà acquis par la municipalité à cet effet, près du parc de la Rocque. Il ne cachait pas sa joie, vendredi: «Ça fait quatre ans qu’on travaille sur cette école-là. On y croit, et on y croit encore plus avec les développements [résidentiels] qui s’en viennent. J’ai toujours dit que pour recevoir de jeunes familles, il fallait une offre intéressante. Une école, des médecins, des parcs, des jeux d’eaux; nous avons tout ça, il ne nous manquait qu’une école pour attacher les jeunes familles à Mont-Saint-Hilaire.»

La Commission scolaire des Patriotes ne peut toutefois pas confirmer la construction d’une nouvelle école dans ce secteur. La CSP attend d’ici les prochaines semaines une réponse à la demande de construction d’une école qu’elle a envoyée en début d’année scolaire.

Problématiques dans le secteur

Depuis les dix dernières années, la population de Mont-Saint-Hilaire a bondi de 18 %, pour atteindre 18 585 résidents en 2016.

Cette arrivée de nouveaux citoyens entraîne un manque d’espace dans les écoles primaires de Mont-Saint-Hilaire depuis les dernières années, causant un véritable casse-tête pour la CSP. L’an dernier, pas moins d’une centaine d’élèves du secteur ont dû changer d’école en raison du manque d’espace.

Le maire pense que la construction de cette nouvelle école pourrait aider à éviter des déplacements d’élèves. «Si on envoie des élèves dans une autre école, ça va libérer les autres. C’est pour ça que je considère que ce n’est pas qu’une bonne nouvelle que pour la Gare, mais pour toute la population de Mont-Saint-Hilaire et de la région», croit-il.

Démarche de longue haleine

Simon Jolin-Barrette rappelle avoir signifié la nécessité d’une école dans ce secteur au ministre de l’Éducation de l’époque dès son arrivée en poste, il y a trois ans.

L’incendie criminel qui a ravagé l’école de la Farandole, à McMasterville, avait toutefois entraîné une réévaluation des besoins dans le secteur en faveur de la construction d’une école à McMasterville et de l’agrandissement de l’école de l’Aquarelle, à Mont-Saint-Hilaire. Déterminée à avoir une nouvelle école, Mont-Saint-Hilaire avait annoncé qu’elle était même prête à avancer un prêt à la commission scolaire pour combler la différence de coût entre l’agrandissement de l’Aquarelle et la construction d’une nouvelle école.

La commission scolaire avait finalement déposé une autre demande de construction pour une école dans ce secteur l’an dernier. Après avoir essuyé un refus du ministère, des parents avaient organisé une marche de 5 km pour faire pression sur le ministre.

Vendredi, les organisateurs de l’initiative «Pour une nouvelle école à Mont-Saint-Hilaire» ont aussi signalé leur joie sur les réseaux sociaux: «Cette nouvelle école est l’aboutissement de tout l’effort que notre équipe a fait avec votre aide lors de la marche et de la pétition. Nous sommes fiers de l’investissement de notre maire Yves Corriveau ainsi que de notre député Simon Jolin-Barrette. Maintenant, nous pourrons offrir aux enfants de la Ville de Mont-Saint-Hilaire l’opportunité d’évoluer dans un cadre prometteur dépourvu du stress de la rentrée et de l’option de rester dans leur école de quartier.»

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