7 avril 2017 - 00:00
Guillaume Bertrand se confie au grand public
Par: Denis Bélanger
Guillaume Bertrand se confie au grand public

Guillaume Bertrand se confie au grand public

Apprendre qu’on est Asperger, une forme de trouble du spectre de l’autisme, n’est pas la fin du monde, selon l’Hilairemontais Guillaume Bertrand qui partagera son parcours unique pendant le Salon Week-end Santé.

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Plus jeune, Guillaume Bertrand avait des «problèmes de communications». Il pouvait entre autres sortir hors contexte des répliques de films ou d’émissions. Ce n’est qu’à l’adolescence qu’il a été diagnostiqué du syndrome d’Asperger. «Je ne savais pas c’était quoi. Tout le monde doit prendre son temps pour composer avec ça. C’est pour ça que je tenais à en parler», lance-t-il.

Aujourd’hui âgé de 30 ans, Guillaume Bertrand a en poche son permis de conduire ainsi que son diplôme d’études secondaires, obtenu vers 19 ans. Il aimerait bien un jour faire un diplôme d’études professionnelles, notamment pour être recherchiste dans un bureau de notaire. Il a habité en appartement à Beloeil pendant un moment avant de réaménager près de sa mère à Mont-Saint-Hilaire à la suite d’un deuil familial.

Il occupe depuis neuf ans un emploi d’assistant-concierge au Complexe sportif Sportcene de Mont-Saint-Hilaire, qui accueillera justement le Salon Week-end Santé les 8 et 9 avril. Le jeune homme est aussi plongeur à La Cage – Brasserie Sportive. «Un Asperger a de la misère à  s’adapter dans la vie. «Je me dis : Guillaume, qu’est-ce que t’as fait de bien aujourd’hui? C’est de cette façon que je procède, en me servant de mes forces et en corrigeant mes faiblesses», renchérit-il.

Ce dernier aimerait bien que les gens soient plus informés sur le syndrome Asperger, mais reconnaît la plus grande ouverture d’esprit du public. «Les gens sont surpris que j’habite seul, mais l’expriment bien et ne me traitent pas en bébé. Ils sont d’ailleurs extrêmement fiers de mon parcours.»

Une voix connue

C’est Julie La Rochelle, directrice générale de la Chambre de commerce et d’industrie Vallée-du-Richelieu (CCIVR), organisme instigateur du Salon, qui a approché Guillaume Bertrand l’an dernier pour une conférence.

«J’avais voulu aider Julie et j’avais fait du bénévolat pour le Salon l’an dernier. C’est à ma dernière journée de bénévolat qu’elle est venue me voir. Elle savait que je lis des  textes, des poèmes et des présentations dans des écoles. Elle sait aussi que je vais chercher des détails dont personne ne parle comme des notions de civisme et de savoir-vivre. Durant la conférence, je vais parler notamment de mon passage au primaire et au secondaire. Ce que je vais dire va aider beaucoup de personnes.»

M. Bertrand connaissait Julie La Rochelle de réputation bien avant qu’il ne la rencontre. Étant un passionné de doublage, il savait que l’ancienne comédienne avait prêté sa voix à un long-métrage. «Je savais aussi qu’elle avait joué dans <I>Chambres en ville<I>. Je me souviens aussi qui était la réalisatrice de cette émission. Je mémorise très bien les détails techniques.»

Guillaume Bertrand promet de faire une introduction à la François Pérusse si un minimum de dix personnes assiste à sa conférence.

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