21 février 2017 - 00:00
Marie-Soleil Tougas, une élève inoubliable
Par: Denis Bélanger
Marie-Soleil Tougas, une élève inoubliable

Marie-Soleil Tougas, une élève inoubliable

La mère de Marie-Soleil Tougas, Micheline Bégin (centre), en compagnie de la présidente  de la Fondation de l’école Ozias-Leduc, Isabelle Simard, et la directrice de l’école, Violaine Fortin.

La mère de Marie-Soleil Tougas, Micheline Bégin (centre), en compagnie de la présidente de la Fondation de l’école Ozias-Leduc, Isabelle Simard, et la directrice de l’école, Violaine Fortin.

Micheline Bégin devant l’atrium Marie-Soleil Tougas.

Micheline Bégin devant l’atrium Marie-Soleil Tougas.

Pour la mère de la comédienne Marie-Soleil Tougas, Micheline Bégin, contribuer au Party pyjama littéraire au profit de l’école secondaire Ozias-Leduc allait de soi. «Elle aurait été contente, car c’était son école», souligne Mme Bégin, qui sera présente à l’événement le 10 mars prochain.

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Rappelons que le 10 août 2017 marquera le 20e anniversaire de la mort de Marie-Soleil Tougas. La comédienne et son conjoint, Jean-Claude Lauzon, qui pilotait un hydravion, se sont écrasés avec leur appareil près de la rivière aux Mélèzes dans le Grand Nord du Québec. À la suite de ce tragique accident, la direction de l’école a inauguré l’atrium Marie-Soleil Tougas, pour honorer son ancienne élève qui a fréquenté la polyvalente dans les années 1980. «Marie-Soleil allait souvent s’asseoir à cet endroit. C’est une place très ensoleillée. Ça reflétait tellement ce que Marie-Soleil était comme étudiante», rapporte l’actuelle directrice d’Ozias-Leduc, Violaine Fortin. Cette dernière veut aussi dorénavant s’assurer de parler d’elle à chaque début d’année scolaire pour que les nouvelles cohortes puissent connaître la comédienne qui a laissé sa marque notamment grâce aux émissions Les débrouillards, Chop Suey et Chambres en ville.

Au départ, les responsables de l’école avaient contacté le frère de Marie-Soleil, Sébastien Tougas, qui habite toujours la région, pour voir la possibilité d’un hommage durant le Party pyjama. Au fil des discussions, il a finalement été convenu que ce serait Micheline Bégin qui lirait un texte écrit par sa fille. «Chaque fois qu’il y a quelque chose de positif dans les médias, que ce soit un entrefilet, ça me touche. Elle était une personne vraie et sincère», ajoute Micheline Bégin.

«Le thème de la soirée du Party pyjama est les saisons de la vie, ajoute pour sa part la présidente de la Fondation de l’école secondaire Ozias-Leduc, Isabelle Simard. Dans les moments de la vie, il y a des saisons qui sont écourtées. C’est ce qui est arrivé à Marie-Soleil.»

Toujours présente dans son cœur

Il n’y a pas eu une journée qui passe sans que Micheline Bégin pense à sa fille, même si la douleur s’atténue avec le temps. Elle ignore d’ailleurs si elle aurait accepté l’invitation de l’école l’année du 10e anniversaire du décès de Marie-Soleil Tougas. «Quand on m’a demandé d’écrire le livre  (La Vie… comme une gourmandise) il y a dix ans, je n’ai pas voulu. Ça coïncidait avec un anniversaire et je ne voulais pas qu’ils exploitent ça. J’ai attendu 11 ans pour écrire le livre.»

Mme Bégin venait de prendre sa retraite pour aider sa fille dans son quotidien au moment du décès, en 1997. «À cette époque, il y avait des suppressions d’emplois où je travaillais (Commission scolaire de l’argile bleue). J’ai eu une offre de l’employeur, mais j’avais finalement décidé de continuer à travailler, rapporte Mme Bégin. Marie-Soleil, à qui j’avais parlé de la situation, m’avait demandé si je voulais continuer de travailler à ma retraite pour notamment arroser ses plantes, faire son lavage ou venir avec elle en voyage.  Je lui avais demandé si elle ne voulait pas me payer simplement pour que j’aie suffisamment d’argent pour prendre ma retraite. J’ai dit oui à son offre.»

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