25 novembre 2016 - 00:00
Les Villes actives contre la violence faite aux femmes
Par: L'Oeil Régional
Le drapeau blanc flottera jusqu'au 6 décembre à l'hôtel de ville de Mont-Saint-Hilaire

Le drapeau blanc flottera jusqu'au 6 décembre à l'hôtel de ville de Mont-Saint-Hilaire

Le drapeau blanc a été hissé ce matin

Le drapeau blanc a été hissé ce matin

COMMUNAUTAIRE. Les élus de la région étaient réunis vendredi pour dire non à la violence faite aux femmes. Ils ont hissé le drapeau blanc, symbole de la cause, pour une troisième année consécutive.

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Après Beloeil, c’était au tour de Mont-Saint-Hilaire d’être la Ville hôte de l’événement.

L’idée d’impliquer les municipalités dans la lutte a d’abord germé dans la tête de Simon Proulx, adjoint à la direction de l’organisme Entraide pour hommes dans la Vallée-du-Richelieu. Une implication qui témoigne que le dossier n’est pas «qu’une affaire de femmes» pour la porte-parole du centre de femmes l’Essentielle, Catherine Verroneau.

Pour le maire de Mont-Saint-Hilaire, Yves Corriveau, la levée du drapeau symbolise une prise de position de la municipalité envers une société égalitaire et exempte de violence pour les femmes. Il soutient que l’appui des institutions publiques est essentiel dans cette lutte.

«Il est terriblement malheureux qu’en 2016, nous devions encore poser ces gestes. Pourtant, l’actualité, nos yeux et nos oreilles nous démontrent trop souvent qu’il est tellement important de ne pas banaliser l’existence de cette violence.»

Le député provincial de Borduas, Simon Jolin-Barrette, a rappelé que la province a enregistré l’an dernier 18 000 infractions pour violence conjugale. Deux fois sur trois, les femmes qui en sont victimes ont admis avoir subi plusieurs manifestations de violence avant de dénoncer.

«Le fait de le dire, de donner notre appui, ça nous permet d’envoyer un message clair aux femmes, de dire n’hésitez pas à dénoncer. Trop souvent, on accepte une certaine violence durant trop longtemps et cette situation-là n’est pas acceptable.» 

Sur les réseaux sociaux

Les élus ont d’ailleurs rappelé que la violence peut prendre plusieurs formes. La violence virtuelle laisse d’ailleurs elle aussi ses traces.

«Ce qu’on constate avec les réseaux sociaux, c’est que des comportements sexistes et misogynes, qui se limitaient à la maison, ont maintenant une tribune. C’est ce qui banalise la culture du viol, la violence que subissent surtout les élues féminines surtout,» souligne Matthew Dubé, député fédéral de Belœil-Chambly.

La porte-parole de l’Essentielle croit que la violence peut être combattue en prenant position publiquement, que ce soit en affichant un symbole, en en parlant publiquement ou en nommant la violence. «C’est sûr que de répondre à tous les gens qui font de la violence sur Internet, on en aurait pour des heures et des heures, mais un geste à la fois, ça peut-être aider les choses», explique-t-elle.

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